Le journaliste de Brut Remy Buisine, blessé à plusieurs reprises lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai, a publié une vidéo où l'on voit un CRS lui asséner un coup de matraque. Il a annoncé qu'il portait plainte.
Rémy Buisine, journaliste travaillant pour le média en ligne Brut, a publié ce 4 mai sur les réseaux sociaux une vidéo du coup qu’il disait avoir reçu d’un CRS au cours de la manifestation parisienne du 1er-Mai.
Je viens de recevoir une vidéo du coup de matraque et coup de pied que j’ai reçu par deux policiers durant la manifestation du 1er mai.
Dans cette vidéo, je suis au sol après avoir reçu un coup de bouclier, un policier se détourne pour me mettre un coup de matraque dans… pic.twitter.com/2H7hMtI1wj
— Remy Buisine (@RemyBuisine) May 4, 2023
Invité le lendemain de la Fête du travail sur le plateau de BFM TV, le vidéaste relatait avoir reçu un coup de pied à la tête avant d’être matraqué à l’épaule alors qu’il se trouvait au sol. Il précise s’être retrouvé à terre après avoir reçu «un coup de bouclier [antiémeute] dans la tête, au niveau de la lèvre». «En soi je vais bien, je suis en bonne forme physique, psychologique et j’ai pu tenir les événements jusqu’à minuit hier soir sur Brut», rapportait-il alors, disant se «montre[r] à disposition» pour témoigner.
Une enquête administrative ouverte
Plus tôt le 1er mai, Rémy Buisine avait déjà été touché par les éclats d’une grenade de désencerclement alors qu’il couvrait les affrontements entre forces de l’ordre et militants radicaux présents en tête de cortège, boulevard Voltaire.
J’ai pris une grenade desencerclante dans les pieds, très douloureux sur l’instant et quelques bleus. Je vais mieux et bien, merci au street medics pour les soins. Merci pour vos messages. https://t.co/nRNLS4vr0g
— Remy Buisine (@RemyBuisine) May 1, 2023
«On va essayer de comprendre le contexte», assurait plus tôt, également depuis le plateau de BFM TV, le préfet de police de Paris Laurent Nunez, expliquant que ce type de grenades est utilisé «dans les cas de légitime défense». «Ces faits sont immédiatement parvenus jusqu’à moi», précise le haut fonctionnaire, confirmant l’ouverture d’une enquête administrative afin de faire la lumière sur les «circonstances» de ces événements.
La journée de mobilisation du 1er-Mai, placée sous le signe de la contestation de la réforme des retraites, a été marquée par les violences. Selon les chiffres annoncés par le ministre de l’Intérieur, pas moins de 406 policiers et gendarmes ont été blessés sur le territoire national, dont 259 rien que dans la capitale.
1er-Mai : jets de cocktail Molotov contre les forces de l’ordre en tête de cortège à Paris