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60% des combattants du Hamas neutralisés, selon Yoav Gallant, mais près de 200 000 morts «indirectes» à Gaza ?

Le ministre israélien de la Défense a revendiqué que plus de 60% des combattants du Hamas avaient été tués ou blessés depuis le 7 octobre. Mais le bilan humain ne cesse de s'aggraver à Gaza, une revue britannique estimant qu'avec les causes indirectes liées aux maladies, le nombre de morts pourrait s'élever à 186 000.


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«Nous avons tué ou blessé 60% des terroristes du Hamas», a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ce 10 juillet. «La plupart de ses bataillons ont été démantelés», a-t-il assuré. Il a également indiqué que plus de 14 000 combattants du Hamas avaient été tués depuis le 7 octobre 2023. 

«Je le dis le plus clairement possible : tout l’appareil de sécurité est déterminé à faire respecter la loi à quiconque a agi contre les citoyens israéliens, qu’il s’agisse d’un terroriste avéré ou d’un citoyen ayant participé à ces actes meurtriers odieux», a-t-il ajouté. Avant de marteler : «Nous les ferons tous répondre de leurs actes, soit par arrestation, soit par élimination. Il n’y a que deux possibilités pour ces personnes : la prison ou la tombe», selon des propos rapportés par I24. 

Le coût humain total de cette opération de Tsahal à Gaza est néanmoins plus élevé. Le ministère palestinien de la Santé chiffre à près de 38 000 le nombre de morts, principalement civils, mais une note publiée dans la revue médicale britannique The Lancet estime que les décès «indirects» au conflit à Gaza pourraient s’élever à 186 000. 

186 000 morts à Gaza avec les morts indirects, selon The Lancet

«Les conflits armés ont des implications sanitaires indirectes», souligne l’article, précisant qu’«il continuera d’y avoir de nombreuses morts indirectes dans les mois et années à venir, en raison de maladies reproductives, transmissibles ou non». Le rapport ajoute que ce bilan «indirect» risque d’être élevé en raison de «l’intensité du conflit, qui a détruit les infrastructures médicales, des pénuries sévères de nourriture, d’eau et du manque d’abris, de l’incapacité de la population à fuir vers des endroits sûrs et de la suspension du financement de l’UNRWA, une des seules organisations humanitaires encore présentes» à Gaza.

La revue scientifique explique que, dans le cas des récentes guerre, ce taux de «morts indirectes» est obtenu en multipliant par trois à 15 les bilans officiels, et a retenu en l’espèce quatre morts indirectes pour une mort directe : «Il n’est pas invraisemblable d’estimer à 186 000, voire plus, le nombre de morts imputables au conflit actuel.» Cela représente, selon The Lancet, 7,9% de la population de l’enclave gazaouie, si l’on prend en considération les chiffres avant le conflit, soit près de 2,4 millions d’habitants. 

À ce propos, à Genève, dix experts indépendants de l’ONU ont accusé ce 10 juillet Israël de mener une «campagne de famine» à Gaza, qui selon eux entraîne la mort d’enfants. «La campagne de famine intentionnelle et ciblée d’Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza», ont-ils déploré.




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