Les salariés de la Tour Eiffel ont découvert le 1er juin cinq cercueils déposés au pied du monument, parés d’une banderole portant l’inscription «Soldats français morts en Ukraine». Trois personnes ont été placées en garde à vue et une enquête pour «violences avec préméditation» a été ouverte.
Le 1er juin, peu avant 9 heures, des salariés ont découvert cinq cercueils de taille réelle au pied de la Dame de fer, vers le quai Jacques Chirac, côté Seine. Sur ces cercueils, selon Le Parisien, des drapeaux français et une banderole : «Soldats français morts en Ukraine».
Les cercueils contenaient du plâtre, toujours selon la même source. «C’est pour dénoncer la France qui est investie dans la guerre en Ukraine», a estimé un salarié cité par Le Parisien, accusant ensuite «les désirs de la Russie de perturber volontairement la France au travers de différentes actions».
Trois individus ont été placés en garde à vue : le chauffeur de la camionnette ayant servi à transporter les cercueils, avec deux complices. Selon Le Figaro citant une source policière, le chauffeur aurait déclaré être arrivé de Bulgarie la veille et avoir été «payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison».
⚰️🇫🇷 ALERTE INFO – Des cercueils portant l'inscription "Soldats français en Ukraine" ont été découverts près de la Tour Eiffel. La police enquête sur "une possible ingérence d’une puissance étrangère". Trois individus ont été interpellés. (AFP) pic.twitter.com/2IjnnjD1oB
— AlertesInfos (@AlertesInfos) June 2, 2024
L’enquête déterminera «une éventuelle ingérence étrangère»
Les trois personnes interpellées sont, selon les informations du Figaro, de nationalité bulgare, ukrainienne, et allemande. Une enquête confiée à la sûreté territoriale de la capitale française a été ouverte pour «violences avec préméditation», a indiqué le parquet de Paris, encore au Figaro. Selon Le Parisien, l’enquête devra « déterminer une éventuelle ingérence étrangère ».
Ce fait divers intervient alors qu’Emmanuel Macron a accru depuis le début de l’année le soutien de la France à l’Ukraine, provoquant de vives tensions avec Moscou. Au cœur de celles-ci, le refus d’Emmanuel Macron, au nom d’une «ambiguïté stratégique», d’exclure un envoi de troupes occidentales en Ukraine, plusieurs fois répété depuis le 26 février. Le 2 mai dans The Economist, le président français a de nouveau réitéré cette possibilité, notamment si Kiev en faisait la demande. Selon l’agence Reuters le 30 mai, le dirigeant français serait sur le point d’envoyer des formateurs en Ukraine.
La diplomatie russe a prévenu que des troupes françaises en Ukraine deviendraient des «cibles légitimes» pour les forces russes, dénonçant de surcroît la rhétorique «de plus en plus belliqueuse» de Paris.
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