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France : colère et indignation après la mort de Kamilya, 7 ans, fauchée par un motard remis en liberté

La mort d’une fillette de 7 ans, Kamilya, annoncée le 1er septembre par son père, quelques jours après avoir été renversée par un motard lors d’un rodéo urbain, a suscité une vague d'indignation en France. Le motard, mis en examen, a été remis en liberté. Le père de la jeune victime a pointé du doigt l’appareil judiciaire français.


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«Merci la justice française». Dans un message posté sur les réseaux sociaux le 1er septembre, le père de la petite Kamilya, Slim Oussaya, a fait savoir sa colère après l’annonce de la remise en liberté et du placement sous contrôle judicaire du motard de 19 ans qui a fauché sa fille.

Agée de 7 ans, Kamilya a été percuté par le deux-roues le 29 août à Vallauris (Alpes-Maritimes) alors qu’elle traversait un passage piétons.

«À partir de demain, les citoyens qui n’ont pas été arrêtés en flagrant délit, ils savent qu’ils peuvent rouler comme il veulent, faire les fous sur la route et tuer» a fustigé Slim Oussaya. «Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes», a-t-il déploré.

Un peu plus tard, lors d’un rassemblement dans sa résidence, il a annoncé le décès de Kamilya. «Elle n’a pas souffert. Et même dans sa mort, elle n’a pas pleuré, et aujourd’hui, je refuse qu’on pleure et qu’on montre de la tristesse» a déclaré Slim Oussaya en présence de journalistes.

Remise en liberté du motard : le Parquet fait appel

Le 31 août, le Parquet de Grasse avait annoncé la mise en examen du motard pour «blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur». Le Parquet, qui requérait le placement en détention provisoire, avait également annoncé faire appel de la décision du placement sous contrôle judiciaire du motard par le juge des libertés et de la détention.

«Malheureusement, Kamilya ne reviendra pas parmi nous» avait déclaré le père de la fillette, également sur les réseaux sociaux, dès le lendemain du drame. «Les médecins nous ont dit qu’il n’y a plus d’espoir. Le sang n’arrive plus au cerveau depuis un bon moment» avait-il précisé.

Les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux et chez les politiques, venant essentiellement de la droite.

«Dignité» du père, «laxisme d’État» : les réactions se multiplient

Le syndicat Officiers et Commissaires de Police a souligné dans un message «la dignité du papa de Kamilya» qui «tranche avec l’horreur des circonstances dans lesquelles est survenu son décès à Vallauris» et de rappeler que «les rodéos urbains tuent, mutilent et blessent gravement».

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a quant à lui évoqué «un drame terrible pour toute une famille» et dénoncé : «voilà où mènent le laxisme d’État». L’ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour s’en est pris de son côté à la décision de relâcher le suspect : «l’État est intraitable avec les innocents, lâche avec les coupables».

Le président du groupe LR à l’Assemblée Laurent Wauquiez a fait part de son «immense tristesse». «L’État doit rétablir l’autorité et en finir avec ce laxisme qui tue. Il est temps que la France protège les siens», a-t-il affirmé.

A gauche, peu de personnalités ont évoqué ce drame si ce n’est le député Insoumis Idis Boumerit qui a évoqué «un chauffard criminel» et réclamé «que la justice soit intransigeante ! Protégeons nos enfants !» Un message relayé par le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard.

Des milliers de messages de soutien ont été publiés depuis l’annonce du décès de la petite fille dimanche soir. Après trois jours, elle a finalement succombé à ses blessures. Le motard, un jeune homme âgé de 19 ans était inconnu des services de police.

Il s’était immédiatement arrêté après l’accident et s’était rendu à la police. Détenteur d’un permis moto en règle, il a été contrôlé négatif à l’alcool et aux stupéfiants.




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