Alors que le procès des viols de Mazan retient l’attention médiatique en France, le Conseil national de l'Ordre des médecins a appelé le 24 octobre a rendre «accessibles et remboursables» les tests pour détecter la soumission chimique.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) «souhaite interpeller les pouvoirs publics sur la gravité et l’urgence de la question de la soumission chimique, un phénomène en recrudescence».
Dans un communiqué de presse, publié le 24 octobre, cet organisme plaidait en faveur d’une simplification de l’accès au soin dans le cadre de cas de «soumission chimique», c’est-à-dire des cas où les victimes sont droguées à leur insu ou sous menace. Une pratique parfois utilisée dans le cas de viol.
L’Ordre des médecins (CNOM) ne fait pas directement référence à l’affaire des viols de Mazan, dont le procès s’est ouvert début septembre. Toutefois, la presse spécialisée en fait l’échos, à l’instar du site d’information médicale Destination Santé.
Le procès des viols de Mazan a braqué les projecteurs sur la soumission chimique, au cœur de l’affaire. @ordre_medecins appelle les pouvoirs publics à un remboursement des tests de dépistage, dont le coût peut atteindre 1 000 euros et qui (…) https://t.co/UtVYzQoaTS
#mazan
— destinationsante.com (@destinationsant) October 25, 2024
Dans cette affaire de viols, qui défraie la chronique judiciaire française depuis l’ouverture du procès, un homme est accusé d’avoir drogué sa femme et de l’avoir livrée à une cinquantaine d’hommes entre 2011 et 2020.
Soumission chimique : le CNOM appelle à une «prise en charge rapide et gratuite des victimes potentielles»
Dans son communiqué, le CNOM alerte les pouvoirs publics sur «la gravité et l’urgence de la question de la soumission chimique» et appelle à une meilleure prise en charge des victimes potentielles, suggérant de rendre «accessibles et remboursables les tests et analyses permettant de détecter toutes substances pouvant altérer la conscience».
De telles analyses peuvent, selon le CNOM, «atteindre 1 000 euros» et ne peuvent être effectués que dans des laboratoires spécifiques. L’Ordre appelle en outre à ce que les médecins soient «formés à identifier les signes de soumission chimique» et qu’ils disposent du matériel leur permettant de détecter la présence dans un organisme de tels produits.
Alors que la seule manière d’être remboursé est de déposer plainte, l’Ordre fait savoir que les personnes concernées par ce type d’actes n’ont pas recours à une telle démarche «en partie en raison de l’amnésie qui peut survenir lors de l’administration» de ces substances.
La soumission chimique consiste, selon l’Ordre des médecins, à «administrer à une personne, à son insu, une substance psychoactive pour altérer son comportement ou sa conscience, dans le cadre souvent d’une agression sexuelle ou d’un autre type de violence».
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