Les États-Unis pourraient envisager un échange de frappes nucléaires selon des termes favorables pour continuer à «diriger le monde», a expliqué le contre-amiral américain Thomas Buchanan lors de l’événement Project Atom 2024. Néanmoins, il a souligné l'importance d'une capacité de réserve et appelé à un dialogue avec d'autres pays nucléaires.
Les États-Unis sont contre l’utilisation des armes nucléaires, mais si le besoin se présente, un échange de frappes nucléaires pourrait être possible «selon les termes les plus acceptables pour les États-Unis», a déclaré le contre-amiral américain Thomas Buchanan, porte-parole du Commandement Stratégique (STRATCOM). S’exprimant lors de l’événement «Project Atom 2024» au Centre d’études stratégiques et internationales ce mercredi 20 novembre, Thomas Buchanan a noté que de telles conditions impliquaient que les États-Unis allaient «continuer à diriger le monde».
Le contre-amiral américain a noté qu’en cas d’échange nucléaire potentiel, les États-Unis chercheraient à maintenir une partie de leur arsenal pour continuer à pouvoir dissuader : «Nous devrions disposer d’une capacité de réserve. Vous n’utiliseriez pas toutes vos ressources pour gagner, n’est-ce pas ? Parce qu’à ce moment-là, vous n’auriez plus rien pour dissuader», a déclaré Thomas Buchanan.
Dans le même temps, il a souligné que les États-Unis «n’aimeraient pas se trouver dans un environnement qui suivrait l’échange de frappes nucléaires». Le contre-amiral a appelé à un dialogue constant avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord pour prévenir un conflit nucléaire.
Position de la Chine
Le ministère chinois des Affaires étrangères, pour sa part, commentant les déclarations sur le caractère acceptable d’un échange de frappes nucléaires, a déclaré que cela reflétait la pensée obsolète des États-Unis, qui aspirent à la suprématie stratégique.
«Les États-Unis doivent assumer leurs responsabilités spéciales et prioritaires en matière de désarmement nucléaire, continuer à réduire considérablement leurs armes nucléaires, créer les conditions nécessaires à la réalisation finale d’un désarmement nucléaire global et complet, et s’efforcer de réduire les risques stratégiques et de maintenir la paix et la stabilité régionales», a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’un briefing ce jeudi 21 novembre.
Position de la Russie
En novembre, Vladimir Poutine a approuvé les Fondements de la politique d’État en matière de dissuasion nucléaire. Entre autres, le document stipule que la Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en réponse à l’utilisation contre elle ou ses alliés d’armes de destruction massive. Il est également noté que toute agression contre Moscou ou ses alliés de la part d’un État non nucléaire avec le soutien d’un État nucléaire serait considérée comme une attaque conjointe.
Comme l’a précédemment déclaré le président russe, les pays de l’OTAN discutent non seulement de la possibilité pour les forces armées ukrainiennes d’utiliser des armes à longue portée, mais aussi de l’implication directe de l’alliance dans le conflit en Ukraine.
Selon le chef de l’État, le régime de Kiev a déjà lancé des attaques sur le territoire de la Russie avec des drones et d’autres moyens. Lorsqu’il s’agit de l’utilisation d’armes de haute précision à longue portée de fabrication occidentale, il faut comprendre que de telles opérations sont menées avec la participation des militaires de l’OTAN, car eux seuls peuvent saisir les plans de vol dans les systèmes de missiles, a expliqué le président russe.
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