Dans son discours d'adieu, Joe Biden a proposé de modifier la Constitution pour permettre de poursuivre les présidents pour les crimes commis pendant l'exercice de leurs fonctions. Il s'est dit préoccupé par l'accumulation de pouvoir par un petit nombre d'individus ultra-riches et l'absence de vérification des faits sur les réseaux sociaux.
Dans son discours d’adieu mercredi 15 janvier, le président sortant des États-Unis Joe Biden a proposé un amendement à la constitution des États-Unis pour permettre de poursuivre les anciens chefs d’État ayant enfreint la loi : «Nous devons modifier la constitution pour qu’il soit clair qu’aucun président n’est immunisé contre les crimes qu’il commet dans l’exercice de ses fonctions». Selon l’actuel dirigeant américain, le pouvoir présidentiel aux États-Unis «n’est pas absolu, il ne devrait pas l’être».
Le président des États-Unis a également mis en garde les Américains contre l’influence croissante d’une «oligarchie», de personnes ultra-riches, et d’un «complexe technologique et industriel» en plein essor, affirmant que ces forces constituent une menace existentielle pour la démocratie : «Je tiens à avertir le pays de choses qui me préoccupent gravement. Il s’agit d’une concentration dangereuse de pouvoirs entre les mains d’un très petit nombre de personnes ultra-riches. Des conséquences dangereuses si leur abus de pouvoir n’est pas contrôlé». Ainsi, il a fait écho à l’avertissement similaire de l’ancien président américain Dwight D. Eisenhower (1953-1961) contre le «complexe militaro-industriel», qui, selon lui, «pourrait représenter un réel danger pour les États-Unis».
Joe Biden a aussi critiqué Elon Musk et Mark Zuckerberg de ne pas avoir introduit de censure sur leurs réseaux sociaux : «Les réseaux sociaux renoncent à vérifier les faits. La vérité est asphyxiée par des mensonges proférés pour obtenir le pouvoir et le profit. Nous devons demander des comptes aux plateformes sociales afin de protéger contre l’abus de pouvoir nos enfants, nos familles et notre démocratie même ».
Le président des États-Unis a supposé que ses compatriotes ressentiraient les résultats de son travail dans les décennies qui viennent.
Joe Biden a accédé à la présidence en 2021, après avoir battu Donald Trump avec 51,3% du vote populaire et 306 voix électorales lors de l’élection présidentielle de 2020. Le président des États-Unis est intervenu avec son discours d’adieu quelques jours avant que Donald Trump ne reprenne ses fonctions après avoir remporté les élections de 2024 face à la vice-présidente Kamala Harris, devenue candidate du parti démocrate en juillet dernier, après que Joe Biden, le plus vieux président en exercice de l’histoire américaine, avait renoncé à l’investiture en raison de préoccupations concernant son âge, son acuité mentale et sa capacité à battre à nouveau Donald Trump, compte tenu de son taux d’approbation historiquement bas. Donald Trump, pour sa part, sera investi lundi 20 janvier en tant que 47e président des États-Unis.
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