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À Davos, la Syrie prône la privatisation de son économie

À Davos, la Syrie prône la privatisation de son économie

Au Forum économique mondial de Davos, le chef de la diplomatie syrienne a insisté sur le redressement de l'économie syrienne et l'importance des investissements étrangers. Pour ce faire, il a appelé une nouvelle fois à la levée des sanctions occidentales.

C’est une première dans l’histoire du Forum économique mondial de Davos, un dirigeant syrien a participé à l’évènement. Le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad el-Chaibani, était en Suisse le 22 janvier pour l’occasion.

«La vision (de Bachar el-Assad) était celle d’un État sécuritaire. La nôtre est celle du développement économique», a lancé le nouveau chef de la diplomatie syrienne à Davos. «Il faut (…) ouvrir la voie aux investisseurs étrangers et encourager les investisseurs syriens à revenir en Syrie», a-t-il poursuivi dans un entretien accordé au Financial Times le 22 janvier.

Une privatisation qui attend la levée des sanctions

Damas semble vouloir s’engager sur la voie de la privatisation pour redresser l’économie. Dans une interview accordée à l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair lors du Forum de Davos, Asaad el-Chaibani a défendu «les partenariats public-privé pour encourager les investissements dans les aéroports, les chemins de fer et les routes».

Mais les défis à relever restent importants, alors que le pays est toujours sous le coup de lourdes sanctions internationales. En Suisse, Asaad el-Chaibani était ainsi présent pour convaincre ses homologues : «le peuple syrien ne doit pas être puni. (…) La levée des sanctions économiques est la clé de la stabilité de la Syrie», a-t-il déclaré face aux journalistes, insistant sur le fait que le pays ne représente désormais plus une menace pour la région. Les sanctions occidentales et européennes empêchent littéralement le pays de se redresser.

Alors que les États-Unis ont déjà concédé certaines dérogations vis-à-vis des sanctions dans le secteur énergétique, permettant notamment au Qatar et à la Turquie de fournir de l’électricité à la Syrie par bateau, l’Union européenne doit débattre du devenir des blocus lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères, prévue le 27 janvier.

Les responsables syriens entendent également relancer les télécommunications, les infrastructures de transport, la santé et l’éducation. «si nous réussissons dans ces cinq secteurs, les services de base pour le peuple syrien seront fournis de la bonne manière», a annoncé Asaad el-Chaibani.

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