Parlant de «scandale», un homme politique allemand dénonce la décision de la Pologne qui refuse d'inviter des diplomates russes à la commémoration de la libération du camp de concentration et tait le rôle de l'URSS dans la libération d'Auschwitz.
Le 26 janvier, l’ancien candidat à la présidence allemande Max Otte a condamné sur son compte X la décision des autorités polonaises de ne pas inviter de représentants russes à la célébration du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau. C’est pourtant l’Armée rouge qui a libéré le camp, rappelle-t-il.
Selon Max Otte, c’est l’URSS qui a subi «le plus gros de la Seconde Guerre mondiale». «Pourtant, la Russie n’a pas été invitée au 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz. C’est un scandale», a ajouté l’homme politique allemand.
C’est l’ambassadeur russe à Varsovie, Sergueï Andreïev, qui a annoncé que les diplomates russes ne se rendraient pas aux événements marquant l’anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz.
«Ils envoient un message disant qu’il y aura des événements – que ceux qui veulent venir viennent. Théoriquement, bien sûr, nous pourrions y faire une apparition, mais être présents à un événement où personne ne se souviendra de qui a libéré le camp de concentration d’Auschwitz et l’Europe ne nous est d’aucune utilité. Nous célébrerons cet anniversaire dans notre propre cercle et comme il se doit», a déclaré l’ambassadeur russe.
Le 27 janvier, le président russe Vladimir Poutine s’est adressé aux invités et aux participants de la cérémonie commémorative. «Je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui restent attachés à la préservation de la vérité historique et à la lutte contre le revanchisme néonazi, ceux qui, répondant à l’appel de leur cœur, contribuent à ce travail d’envergure et essentiel, particulièrement nécessaire en cette année du 80e anniversaire de la Grande Victoire», a déclaré le président russe.
«Nous nous souviendrons toujours que c’est le soldat soviétique qui a écrasé ce mal terrible et total», a ajouté le président, soulignant que «nous continuerons à nous opposer de manière ferme, nous fondant sur des principes, aux tentatives visant à réécrire le jugement juridique et moral qui a été porté sur les bourreaux nazis et leurs complices».
La Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste
Des célébrations du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau se tiennent à Auschwitz le 27 janvier. Plusieurs dizaines de délégations sont attendues. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale depuis novembre, a également été invité. Les autorités polonaises ont garanti sa sécurité.
L’Armée rouge a libéré le camp de concentration d’Auschwitz le 27 janvier 1945. Plus grand camp de la mort nazi, il est devenu l’un des principaux symboles de l’Holocauste. Entre 1941 et 1945, environ 1,4 million de personnes y sont mortes, dont environ 1,1 million de Juifs. En 1947, le site de l’ancien camp de concentration est devenu musée. En 1979, il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le 27 janvier a également été reconnu par les Nations unies comme la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste.
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