Pour répondre aux besoins du front, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé ce 17 octobre l'augmentation de la cadence de production et de développement des systèmes l'artillerie, ainsi que de leurs munitions.
Lors d’une réunion au ministère russe de la Défense, ce 17 octobre, Sergueï Choïgou a annoncé que des mesures avaient été prises au niveau fédéral «visant à augmenter la cadence de production» et de développement des systèmes d’artillerie ainsi que de leurs munitions.
«Le gouvernement a accordé à l’industrie de Défense le droit d’utiliser toutes les réserves, y compris les capacités de mobilisation», a déclaré le ministre. «Dans les conditions de l’opération militaire spéciale, il est particulièrement important de compenser les réserves de moyens de frappe», ainsi que «de minimiser les délais de livraison aux troupes», a souligné le ministre.
Ce dernier a notamment annoncé une simplification des procédures de signatures de contrats, de diminution des essais, «à condition que la qualité du produit fini soit maintenue», précise le ministère russe dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
Les sanctions ont donné «une impulsion» à l’industrie militaire russe, estime Choïgou
Mi-août, lors de la conférence de sécurité de Moscou, Sergueï Choïgou avait déclaré que la production de pièces d’artillerie, de drones et de blindés avait augmenté, estimant que les sanctions avaient «donné une impulsion supplémentaire au remplacement des importations dans le secteur du complexe militaro-industriel». Ce dernier «a su s’adapter aux sanctions occidentales», avait-il déjà affirmé, la veille, au forum Armée 2023.
Sur le front, où résistent à la contre-offensive ukrainienne lancée cet été, les forces russes suivent selon les termes employés le 15 octobre par Vladimir Poutine, un mode opératoire de «défense active». Le dirigeant russe a estimé que les troupes russes amélioraient leurs positions, notamment dans la région de Donetsk, où elles prennent en tenaille la ville d’Avdeïevka.
Les artilleurs ukrainiens semblent dépassés en nombre et en munitions malgré le soutien actif des Occidentaux. La Commission européenne avait annoncé en mai l’«ASAP», un plan ambitionnant de fournir d’ici un an à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie de 155 mm. Un investissement qui «à l’échelle du problème, ne va pas changer la donne», avait concédé dans la foulée le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Josep Borrell : «Si nous ne soutenons pas l’Ukraine, elle tombera en quelques jours»
