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«Attention à l’impôt de trop !», nouvel accrochage dans le gouvernement Barnier

«Attention à l’impôt de trop !», nouvel accrochage dans le gouvernement Barnier

Dans un entretien accordé à la presse le 20 novembre, le ministre français de l’Économie Antoine Armand a indirectement pris à parti son chef de gouvernement Michel Barnier en le mettant en garde contre de possibles hausses d’impôts pour les entreprises.

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«Attention à l’impôt de trop !». Dans un entretien accordé le 20 novembre au journal Le Parisien, Antoine Armand, ministre de l’Économie depuis seulement deux mois a tancé son Premier ministre Michel Barnier, en se plaçant en défenseur des entreprises et déclarant : «les entreprises ne doivent pas être la variable d’ajustement».

Membre du parti présidentiel Renaissance, ce proche de Bruno Le Maire, qui l’avait remercié chaudement lors de sa passation de pouvoirs à Bercy, a également insisté sur ses divergences avec la droite Les Républicains (LR) dont fait partie Michel Barnier, affirmant : «nous sommes dans une coalition. Cela signifie que des forces politiques qui ne sont pas d’accord sur tout travaillent ensemble». C’est sur la question de l’augmentation du versement mobilité, la contribution patronale au financement des transports en commun qu’Antoine Armand a tenu à mettre en garde son chef de gouvernement.

Une bataille de tranchée dans la majorité gouvernementale

Le ministre de l’Économie a reçu le soutien de membres du parti macroniste parmi lesquels le député des Yvelines et porte-parole du groupe Ensemble pour la République (EPR) Marie Lebec qui a déclaré sur X qu’Antoine Armand «défend une ligne claire : protéger nos entreprises pour favoriser l’emploi et la croissance. Maintenir la cohérence de l’action menée depuis 7 ans aux côtés du Président de la République est essentiel», et d’affirmer le «plein soutien des députés EPR».

Le président du groupe macroniste à l’Assemblée Gabriel Attal a également soutenu le ministre en évoquant sur son compte X une «interview juste et responsable du ministre», reprenant le message du groupe EPR, publié dans la foulée de la publication de l’entretien accordé au Parisien et dans lequel était affirmé «nous ne pouvons prendre le risque d’augmenter le coût du travail».

Le «socle commun» comme se fait appeler la coalition au pouvoir composée notamment du parti Renaissance sous la bannière parlementaire EPR et de la droite LR est sujette à des querelles depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon. Son prédécesseur Gabriel Attal avait ainsi critiqué l’orientation budgétaire de la nouvelle équipe gouvernementale ou encore l’annonce d’une nouvelle loi immigration.

Depuis le début du mois d’octobre, les auditions d’anciens membres du gouvernement, Bruno Le Maire, Gabriel Attal ou même Elisabeth Borne, auprès de commissions au Sénat et à l’Assemblée, voient s’affronter des élus LR contre des anciens ministre devenus leurs alliés dans la majorité gouvernementale et témoignent d’une solidarité précaire entre les parties prenantes du «socle commun».

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