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Baisse d’activité dans les commerces, les musées et la restauration en France: le revers de la médaille olympique

Avec un recul de l’activité commerciale constatée, un recul du nombre de Français partis en vacances et un budget par ménage à la baisse, les olympiades n’ont pas bénéficié à l’ensemble des acteurs économiques, dans une conjoncture économique française déjà maussade.


JO en France : colosse aux pieds de carton ?

13 % de chiffre d’affaires en moins pour les magasins d’habillement à Paris durant la première semaine des JO et 11 % dans le reste du pays. Les chiffres du panel Retail Int. pour l’Alliance du commerce font état d’un à-coup dans le secteur, alors que d’autres pans de l’économie n’ont pas non plus fait le plein lors de cet événement international.

À l’image du tourisme, également en baisse par rapport à l’exercice 2023, plusieurs organismes professionnels de ces secteurs s’inquiètent de ces premiers chiffres.  

Dans la presse quotidienne française, le président de la Confédération des commerçants de France Francis Palombi regrette : «on nous avait laissé espérer des chiffres d’affaires pouvant aller jusqu’à 40 % de plus qu’un été habituel grâce à un afflux massif de touristes». Aujourd’hui, selon lui : «pour beaucoup de commerces, notamment dans Paris, on est plutôt de 10% à 30% de baisse par rapport à l’année précédente».

La restauration parisienne a mal digéré les mesures de sécurité

Déjà, en juillet, deux jours avant le début des compétitions, son association publiait un communiqué demandant des solutions aux autorités politiques pour faire face à la «baisse d’activité prévue due aux mesures de sécurité». En effet, une partie de la capitale a été placée sous le régime du QR Code, limitant la circulation aux seuls détenteurs d’un pass.

Pour Marcel Bénézet, président de la branche cafés-restaurants GNI GHR, la perte «pour beaucoup de restaurateurs s’élève à entre 50 et 70% du chiffre d’affaire». 

-40% de revenus en moins pour les taxis

Le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, Frank Delvau, estime de son côté que la baisse de l’activité s’explique par des éléments géographiques en différenciant les commerces et travailleurs situés dans ou hors des zones de compétitions.

Les principaux syndicats de taxis avaient aussi estimé, selon Le Parisien le 1er août, «à 40 voire 50 %» leur baisse de revenus à cause des JO et de leur préparation. Ils ont exigé de l’Etat «un fonds de compensation financière», dénonçant les restrictions de circulation.

Les spectateurs des JO n’étaient pas des visiteurs comme les autres

Le média spécialisé des commerces indépendants L’Echommerces a quant à lui rapporté une baisse des réservations pour le mois de juillet à partir d’une étude de la société de conseil ProTourisme. Les réservations sont ainsi en baisse de 12% en Normandie, de 8% en Bretagne, et de 7% en Nouvelle-Aquitaine. En Charente-Maritime, l’emblématique site de l’Ile de Ré aurait même connu une baisse de fréquentation de l’ordre de 30%. La région Provence Alpes-Côte-d’Azur est la seule à surnager avec une hausse des réservations de 9%.

A Paris, la deuxième moitié du mois a été satisfaisante, avec 84% de taux d’occupation, soit 10 points de plus qu’entre le 23 juillet et le 6 août 2023. Les villes hôtes (Marseille, Lille et Chateauroux) ont aussi profité des JO, avec +16% de visiteurs français et +18% de touristes internationaux selon ADN Tourisme. 

Mais les fans des JO n’ont pas un comportement touristique «normal», privilégiant les épreuves aux distractions touristiques traditionnelles.  

Un quart de visites en moins au Louvre et au Musée d’Orsay

Le musée du Louvre a ainsi rapporté ce 12 août une baisse de 22% de ses visiteurs et le musée d’Orsay une chute de 29% entre le 27 juillet et le 11 août, par rapport aux mêmes dates en 2023. 

Au-delà de l’effet des Jeux Olympiques, la baisse de fréquentation touristique peut aussi être imputée à la baisse du budget consacré aux vacances par les Français. Ainsi, un sondage Elabe paru dans Les Échos le 23 juillet évoquait que 53% de Français avaient l’intention de partir en vacances cet été, soit 5 points de moins qu’en 2023.

L’étude fait également part d’un budget moyen de 1428 euros cet été, soit 14% de moins que l’été dernier.  




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