La Géorgie enquête sur des fraudes électorales présumées suite à des plaintes de partis et d'ONG. 47 cas inclueraient falsification de votes et manipulation médiatique. La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili dénonce une ingérence étrangère, mais refuse de témoigner, ce qui, selon le parquet général de Géorgie, entrave l'enquête.
Le parquet général de Géorgie a publié une annonce sur son site web officiel indiquant qu’il mène actuellement des enquêtes sur des accusations de crimes électoraux présumés durant la période pré-électorale et le jour même des élections. Ces enquêtes font suite à des plaintes émanant de partis politiques d’opposition, de la Commission électorale centrale, et de diverses ONG, ainsi qu’à des reportages médiatiques.
Les infractions concerneraient 47 affaires de justice, incluant la falsification des votes, l’influence indue sur les électeurs et la manipulation des activités journalistiques.
Selon le parquet général du pays, des analyses de vidéos et des expertises sont en cours pour recueillir des preuves. Le parquet général de Géorgie a appellé les individus possédant des informations pertinentes à collaborer avec les autorités pour garantir une ienquête rapide et efficace. Il a souligné que «certains individus, qui déclarent publiquement détenir des informations et des preuves concernant les crimes électoraux présumés, ne coopèrent pas encore avec les autorités et refusent de fournir les informations nécessaires, ce qui entrave le processus d’enquête».
Il s’agirait d’une allusion directe à l’actuelle présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, qui a affirmé que les élections étaient truquées, mais qui ne s’était pas présentée au bureau du procureur pour témoigner.
Zourabichvili avait précédemment accusé la Russie d’ingérence dans les élections géorgiennes. Cependant, elle a refusé de fournir des preuves en faisant cette belle déclaration : «Occupez-vous de vos affaires !».
Les élections législatives en Géorgie, qui se sont déroulées le 26 octobre, ont été remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, avec 53,9 % des voix. Ce résultat permet au parti gagnant de former seul un gouvernement. Quatre partis de l’opposition ont réussi à surpasser la barrière des 5 % nécessaires pour obtenir des sièges au Parlement géorgien. Face à ces résultats, la présidente Salomé Zourabichvili, soutenue par d’autres dirigeants membres de l’opposition, a contesté la légitimité du scrutin, incitant à des manifestations publiques. Elle affirme que les chiffres officiels de la Commission électorale centrale ont été altérés et que l’opposition aurait en fait remporté la majorité. De son côté, le parti Rêve géorgien a critiqué la présidente pour son manque d’impartialité et ses préjugés politiques.
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