Dans la soirée du 22 septembre, «la résistance irakienne» a revendiqué une frappe sur le nord d'Israël à l'aide de drones «Al Arfad». Les milices irakiennes ont par ailleurs affirmé qu'elles étaient prêtes à envoyer des troupes pour aider le Hezbollah contre l'armée israélienne.
«L’axe de la résistance», piloté par Téhéran, entend continuer à mettre la pression sur l’État hébreu. Outre les affrontements à Gaza et en Cisjordanie avec le Hamas et le Djihad islamique, les combats à la frontière nord avec le Hezbollah, les opérations en mer Rouge des Houthis, Israël doit également faire face à la menace des milices irakiennes.
«La résistance irakienne» a revendiqué dans la soirée du 22 septembre avoir attaqué, à l’aide de drones, une base d’observation de la brigade Golani, dans le nord d’Israël. Il s’agit de la sixième «opération menée […] en soutien à Gaza et au peuple palestinien» en deux jours, a précisé le média Al Mayadeen.
Selon Al Jazeera, qui cite un communiqué, les milices irakiennes ont employé des drones «Al Arfad» et les sirènes ont retenti dans la vallée du Jourdain ainsi que dans les hauteurs du Golan occupé.
Des milices irakiennes prêtes à soutenir le Hezbollah
«Dans la continuité de notre approche de résistance à l’occupation, et de soutien à notre peuple en Palestine, et en réponse aux massacres commis par l’entité usurpatrice contre les civils, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, les Moudjahidines de la Palestine ont déclaré : la Résistance islamique en Irak a attaqué aujourd’hui, dimanche 22 septembre 2024, avec des drones Al Arfad, une cible dans la vallée du Jourdain, dans nos territoires occupés», a précisé le communiqué de l’organisation. «Les opérations continueront à détruire les bastions ennemis à un rythme croissant», stipule encore le texte des milices irakiennes.
Dans la même journée, la «résistance irakienne» avait également annoncé qu’«une cible vitale dans nos territoires occupés avait été ciblée par des drones». L’armée israélienne a de son côté déclaré avoir intercepté «deux cibles aériennes suspectes en provenance d’Irak sans faire de victimes», soulignant qu’elles «n’ont pas pénétré l’espace aérien israélien», a également rapporté le média qatari Al Jazeera.
Dans le sillage des tensions accrues entre le Hezbollah et l’armée israélienne, le 18 septembre, le média panarabe Alquds Alarabi avait rapporté que les Brigades du Hezbollah en Irak ont annoncé qu’elles étaient prêtes à envoyer des combattants et du matériel «technique et logistique» au Liban.
Une annonce qui survenait au lendemain d’une opération de sabotage, imputée à Israël, ayant fait exploser des bipeurs appartenant entre autres à des membres du Hezbollah et faisant 12 morts et 2 800 blessés. Le jour de cette annonce, une seconde vague d’explosions simultanées avait ciblé les talkies-walkies de l’organisation chiite, faisant 27 morts et 450 blessés.
Dans un communiqué, le mouvement avait affirmé que «ce crime contre les Libanais augmente la mobilisation, la résistance et la colère des masses de l’Axe, et rend les frères du Hezbollah plus puissants que jamais, et l’entité paiera le double prix pour cette action», déclarant mettre à disposition du parti chiite libanais «toutes nos capacités entre les mains de nos frères du Liban, et nous sommes tout à fait prêts à les accompagner jusqu’au bout».
Depuis le début du conflit dans l’enclave gazaouie, les milices irakiennes ont pris fait et cause pour le Hamas. L’organisation cible régulièrement par l’envoi de drones des positions israéliennes.
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