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Conflits, tentatives d’assassinat, crises politiques… RT revient sur les événements marquants de 2024

Conflits, tentatives d’assassinat, crises politiques… RT revient sur les événements marquants de 2024

La rédaction de RT revient sur les événements marquants de l'année écoulée, dominée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ainsi qu’une élection présidentielle américaine particulièrement mouvementée. L’attentat de Moscou, le renversement de Bachar el-Assad et la crise politique en France ont également ponctué 2024.

Alors que l’année 2025 débute, RT en français revient sur un certain nombre d’événements qui ont fait l’actualité au cours de l’année écoulée.

Si le conflit ukrainien reste immanquablement en toile de fond, ainsi que celui qui déchire le Proche-Orient depuis octobre 2023, la campagne présidentielle aux États-Unis, émaillée par plusieurs tentatives d’assassinats contre l’ex-président et candidat républicain Donald Trump, ou encore les JO de Paris et la crise politique provoquée en France par la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron, font partie des éléments ayant marqué l’actualité de 2024.

L’armée russe poursuit son avancée, malgré le soutien occidental à Kiev

Quelque 190 localités libérées et 4 500 kilomètres carrés de territoires passés sous contrôle russe : tel est le bilan dressé à la mi-décembre lors d’un point presse par le chef d’état-major de l’armée russe, le général Valéry Guerassimov. Depuis, les Russes ont annoncé la prise de plusieurs dizaines d’autres localités, poursuivant leur progression vers l’ouest et notamment Pokrovsk, dépeinte comme une ville «clé» pour Kiev.

Le conflit entre Kiev et Moscou a également été marqué en 2024 par l’incursion lancée début août par les forces ukrainiennes dans la région de Koursk. Une offensive qui demeure controversée en Ukraine en raison des moyens matériels et humains mobilisé, au détriment du reste du front, dans cette aventure voulue par Volodymyr Zelensky. Après des premières semaines marquées par une progression des forces ukrainiennes, le territoire sous contrôle de Kiev ne cesse depuis de se réduire.

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Le conflit russo-ukrainien a aussi été marqué par la décision, escalatoire, de Joe Biden de donner à Kiev un feu vert aux tirs de missiles longue portée américains dans la profondeur du territoire russe, et ce, malgré les mises en garde russes. Mi-septembre, Vladimir Poutine avait averti que de telles frappes changeraient «considérablement l’essence et la nature même du conflit» et signifieraient pour Moscou une entrée en guerre directe des Occidentaux contre la Russie.

Guerre entre Israël et le Hezbollah

L’automne 2024 a été marqué par une grave escalade au Proche-Orient, avec l’éclatement du conflit entre Tsahal et le Hezbollah, après près d’un an d’affrontements transfrontaliers.

Quelques jours avant le début de la campagne de bombardements massifs de l’aviation israélienne sur le Liban, deux séries d’explosions ont visé des appareils de communication de la milice chiite, tuant près de 40 personnes et faisant plus de 3 000 blessés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a reconnu le 10 novembre avoir donné son feu vert à cette opération.

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Ce conflit, sous le coup d’un accord de cessez-le-feu qui doit aboutir au retrait de l’armée israélienne et au déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays – en lieu et place du Hezbollah –, avait fait près de 4 000 morts et 16 000 blessés fin novembre, selon le ministère de la Santé libanais.

Renversement de Bachar el-Assad

À la croisée des deux conflits précédents, les djihadistes syriens, menés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont lancé fin novembre une offensive majeure à travers la Syrie, s’emparant de plusieurs grandes villes, dont la capitale Damas, et provoquant la chute de Bachar el-Assad qui s’est vu accorder l’asile en Russie.

Le 8 décembre, HTC, ex-branche d’Al-Qaïda, qui demeure classée «terroriste» par plusieurs chancelleries, a annoncé la formation d’un gouvernement de transition. Bachar el-Assad, qui dirigeait le pays depuis l’an 2000, s’est exilé à Moscou. Depuis, Washington a annoncé la levée de la prime sur la tête du leader de HTC, Ahmed al-Chareh, plus connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani, de facto nouveau dirigeant de la Syrie.

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Moscou est, pour sa part, également entré en contact avec les nouvelles autorités de Damas, le tout sur fond du maintien de ses bases dans le pays, dont plusieurs chancelleries européennes souhaiteraient voir les Russes évincés.

Divorce entre la Géorgie et l’Union européenne

La Géorgie a un nouveau président depuis le 29 décembre. Élu par un collège électoral, à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition, Mikhaïl Kavelachvili était le candidat présenté par le parti au pouvoir : Rêve géorgien. Ce dernier est arrivé en tête des législatives du 26 octobre.

Une victoire que n’ont pas reconnue les partis d’oppositions pro-occidentaux, ainsi que la présidente géorgienne d’alors : l’ancienne diplomate du Quai d’Orsay Salomé Zourabichvili qui avait même tenté d’invalider le résultat du scrutin en saisissant la Cour constitutionnelle. Le Parlement européen avait apporté son soutien à l’opposition, le 28 novembre, appelant à la tenue de nouvelles élections «dans un délai d’un an».

Géorgie : le gouvernement suspend jusqu’en 2028 les négociations d’adhésion à l’UE

Dans la foulée, le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze avait annoncé la suspension jusqu’en 2028 de toutes discussions sur les négociations d’adhésion au bloc européen, provoquant de plus belle l’ire de l’opposition pro-occidentale.

Ces législatives s’inscrivaient elles-mêmes dans un contexte de fortes tensions entre Bruxelles et Tbilissi en raison de l’adoption fin mai par le Parlement géorgien d’un projet de loi sur les agents de l’étranger, visant à obliger les médias et les ONG recevant plus de 20% de leurs financements de l’étranger à s’enregistrer comme étant sous influence étrangère.

Un texte qualifié de «pas en arrière» par l’ambassadeur du bloc européen à Tbilissi, Pawel Herczynski, qui avait annoncé le 9 juillet la suspension des négociations d’adhésion avec la Géorgie.

Annulation des élections présidentielles en Roumanie

Décision radicale et sans précédent, le 6 décembre, quelques jours après avoir validé le résultat du premier tour après un recomptage des voix qu’elle avait ordonnée, la Cour constitutionnelle roumaine a annulé l’élection présidentielle. Le premier tour avait été remporté par Calin Georgescu, un candidat indépendant qualifié dans les médias d’«ultra-nationaliste» et de «pro-russe».

Une victoire, surprise, qui avait notamment provoqué l’ire des autorités roumaines qui s’étaient tournées vers la Commission européenne, pointant du doigt le réseau social TikTok.

Deux jours avant cette décision de la Cour, Calin Georgescu avait déclaré à l’agence Reuters qu’il mettrait un terme à l’aide militaire à Kiev ainsi qu’aux exportations de céréales ukrainiennes à travers le pays. Il avait aussi qualifié les exigences de l’OTAN en matière de dépenses militaires d’«ultra-secondaires».

Aide militaire à l’Ukraine : «La Roumanie et le peuple roumain passent avant tout», prévient Georgescu

La Roumanie doit prochainement voir émerger une base géante de l’OTAN. Chiffré à 2,5 milliards de dollars, ce projet lancé en 2021 est actuellement en chantier aux portes de l’Ukraine.

Tentatives d’assassinat de Donald Trump

Si le scrutin du 5 novembre a été confortablement remporté par Donald Trump, qui doit retrouver le Bureau ovale le 20 janvier, la campagne s’est en revanche avérée particulièrement mouvementée.

Parmi les éléments qui ont entaché la course à la Maison Blanche, plusieurs tentatives d’assassinat ont visé le candidat républicain. La première, le 13 juillet, a eu lieu lors d’un meeting en Pennsylvanie, où le tireur a pu faire feu sur Donald Trump, le blessant à l’oreille, avant d’être abattu.

Tentative d’attentat sur Donald Trump lors d’un meeting de campagne (VIDEO)

Cet événement, qui a fait basculer la campagne, fut suivi d’un autre, lorsque le 15 septembre un tireur a été découvert par les services secrets américains dans un buisson aux abords du parcours de golf où évoluait l’ancien président américain.

Mis en fuite par des tirs des agents avant d’être interpellé, Ryan Wesley Routh s’est avéré être un pro-ukrainien convaincu.

Robert Fico blessé par un pro-ukrainien

Dans un registre similaire, en Slovaquie, un individu a ouvert le feu le 15 mai sur le Premier ministre Rober Fico alors qu’il s’approchait d’une foule au sortir d’une réunion gouvernementale à Handlova.

Slovaquie : le Premier ministre Fico toujours dans un état grave, l’attaque politiquement motivée

Le tireur, Juraj Chintula, un écrivain amateur de 71 ans, a déclaré aux enquêteurs être «en désaccord» avec la politique du gouvernement Fico à l’égard de l’Ukraine, souhaitant que Bratislava reprenne «son aide militaire à l’Ukraine».

Attentat du Crocus City Hall : la Russie endeuillée

Le 22 mars au soir, la Russie a été frappée par l’attaque terroriste la plus meurtrière depuis une vingtaine d’années, lorsque des individus sont entrés dans la salle de concert du Crocus City Hall, à Krasnogorsk, au nord-ouest de la capitale russe, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique sur la foule et d’allumer un incendie. En tout, 145 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées dans cet attentat.

Russie : deuil national après le massacre du Crocus City Hall

Dénonçant un acte «terroriste barbare», Vladimir Poutine a promis de châtier les coupables. S’il a qualifié l’attentat d’acte commis par des «islamistes radicaux», il a souligné qu’il s’intéressait aux «commanditaires». Les autorités russes, notamment le FSB, ont également pointé du doigt une possible implication des services ukrainiens.

Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale

Le 9 juin, dans la foulée d’une défaite de la coalition présidentielle aux élections européennes, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, décidant de redonner aux Français «le choix de l’avenir parlementaire» du pays «par le vote».

Macron dissout l’Assemblée nationale, Bardella candidat du RN à Matignon

Une décision qui a ouvert une page inédite de la Ve République, avec des législatives marquées par des accords électoraux contre le Rassemblement national durant l’entre-deux-tours, qui a abouti à l’émergence de trois blocs dans la chambre basse du Parlement français, sans majorité claire.

Si Emmanuel Macron a déclaré lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre, «reconnaître» que son geste avait « apporté davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français», dans les jours qui suivirent la dissolution le locataire de l’Élysée se serait félicité de la manœuvre.

«Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent…», aurait-il déclaré, d’après des propos rapportés par le quotidien Le Monde, lors d’un déplacement à Oradour-sur-Glane le 10 juin.

Le gouvernement Barnier renversé par l’Assemblée nationale

Il faudra attendre le 5 septembre, 50 jours après la démission de Gabriel Attal, pour qu’un nouveau Premier ministre, Michel Barnier, soit nommé à Matignon. Celui-ci est néanmoins renversé par l’Assemblée nationale le 4 décembre, marquant un nouveau record : celui du Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

France : la motion de censure contre le gouvernement Barnier adoptée

Un record qui pourrait pourtant être battu. Le nouveau gouvernement, dirigé par François Bayrou, allié de la première heure d’Emmanuel Macron – mais qui l’aurait toutefois menacé de quitter le bloc présidentiel à l’Assemblée afin d’obtenir le poste –, pourrait être la cible d’une motion de censure dès le 14 janvier.

Yoon Suk-yeol tente d’instaurer la loi martiale

Un séisme juridico-politique secoue le sud de la péninsule coréenne depuis la nuit du 3 au 4 décembre, lorsque le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale lors d’une allocution, affirmant vouloir «protéger» le pays des «forces communistes nord-coréennes» et «éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes».

S’en sont suivies des scènes de chaos, au sein même du Parlement, pris d’assaut par l’armée, avec du personnel parlementaire tentant d’empêcher des soldats lourdement armés d’entrer dans le bâtiment. 

Le président sud-coréen proclame la loi martiale et promet d’«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes»

La loi martiale a été levée quelques heures plus tard, après un vote unanime des députés présents au Parlement. Depuis, le président a été destitué et son ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, qui a démissionné, a tenté de se pendre en prison.

Yoon Suk-yeol lui-même a failli être arrêté, ses gardes du corps ayant empêché son interpellation par la police. Entre-temps, le président par intérim et Premier ministre Han Duck-soo a été à son tour renversé par l’opposition, lors d’un vote contesté par le parti au pouvoir.

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