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Contraint par les sanctions, le Niger prévoit une baisse de 40% de son budget

Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé une réduction drastique du budget national de 2023, en raison des diverses sanctions internationales qui affectent l'économie du pays, reconnu comme l'un des plus pauvres de la planète.

 


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Depuis le coup d’État du 26 juillet, « le Niger fait face à de lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales. Ces sanctions exposent le pays à une baisse importante des recettes tant extérieures qu’intérieures », a indiqué le régime militaire dans un communiqué lu le 6 octobre, à la télévision publique.

«Cet état de fait rend nécessaire la révision des prévisions budgétaires 2023», poursuivent les autorités.

Ainsi, le budget révisé s’élève à 1 981 milliards de francs CFA (3 milliards d’euros) contre 3 291 milliards initialement prévus (5 milliards d’euros), soit une baisse de 40%. 

Inflation et pénurie de médicaments à cause des sanctions

Le Niger subit de lourdes sanctions économiques et financières, imposées le 30 juillet par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), quatre jours après le coup d’État militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Le coup d’État est également dénoncé par de nombreux pays occidentaux dont la plupart ont suspendu leurs actions d’aide au développement. Ces sanctions ont engendré une forte inflation de produits alimentaires ou encore la rupture de certains médicaments.

Le Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, a récemment précisé son intention d’élaborer un programme d’austérité accordant la priorité notamment aux dépenses de sécurité et au paiement des salaires des fonctionnaires. Pour éviter la pénurie, ce pays producteur d’uranium, d’or et de pétrole espère miser sur ses ressources financières internes et cherche d’autres alliés.  

MSF dénonce une logique de «punition collective»

Début septembre, Médecins sans frontières (MSF) avait appelé à « rompre avec toute logique de punition collective » pour limiter l’effet des sanctions économiques sur les populations nigériennes.




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