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Défaits lors de la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges, les Insoumis enragent contre le reste de la gauche

Défaits lors de la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges, les Insoumis enragent contre le reste de la gauche

Alors que la victoire leur semblait acquise, les Insoumis ont perdu face à la candidate de droite lors de la municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne. La France Insoumise fustige ses partenaires de gauche et ceux-ci lui rendent la pareille.

«Où étaient nos camarades ? Où étaient les écologistes ? Où étaient les communistes ? Où étaient les socialistes ? […] ils n’étaient pas là». Après avoir appris sa défaite à l’élection municipale partielle le 2 février 2025, le candidat de La France Insoumise (LFI) Louis Boyard s’en est vivement pris à ses alliés du Nouveau Front Populaire (NFP) dont il a dénoncé l’absence lorsqu’il leur a demandé de fusionner leur liste ou quand les Insoumis ont vu leur liste qualifiée de communautariste.

Le candidat a appelé «les opprimés» à assumer une «gauche de rupture» en vue de l’élection municipale de 2026. Le compte était loin d’y être pour le candidat soutenu par Jean-Luc Mélenchon puisqu’il n’a recueilli que 38,75% des suffrages, contre 49 % pour la candidate Les Républicains (LR) arrivée en tête, Kristell Niasme. Le maire sortant (Divers droite) Philippe Gaudin est arrivé en troisième position avec 12,25 % des voix. Le candidat Insoumis partait pourtant largement favori à considérer le report de voix possible des partis de gauche qui s’étaient retirés au second tour ainsi que les résultats obtenus en 2024 lors des élections législatives.

Les Insoumis s’en sont, à l’instar de Louis Boyard, largement pris à leurs partenaires à gauche.

«Tous étaient unis contre LFI»: Jean-Luc Mélenchon dénonce ses alliés

«Le refus de l’union par la gauche traditionnelle a empêché la victoire […] tous étaient unis face à LFI». Le fondateur des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui avait soutenu la candidature du député Louis Boyard, a mis en cause ses alliés du NFP avec qui aucun accord de fusion n’avait pu avoir lieu.

Faute de fusion, la liste d’union des gauches composée des socialistes, des communistes et des écologistes s’était cependant retirée, ce qui laissait le champ libre à la liste Insoumise tandis qu’en face deux listes de droite s’étaient maintenues dans une triangulaire. L’ancien candidat à la présidentielle estime néanmoins que le score de Louis Boyard «est un acquis pour la prochaine municipale dans un an». 

Le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard reprend les mêmes termes, estimant que ce résultat «est un acquis majeur pour la suite». Le député Antoine Léaument, qui s’était investi en faveur de Louis Boyard et s’était rendu sur place durant la campagne, déplore de son côté : «Il est dommage qu’une certaine gauche ait préféré voter blanc, nul ou s’abstenir plutôt que de voter Boyard». 

Daniel Henry, communiste et chef de file de la liste Ensemble Pour Villeneuve, qui s’était désistée au profit de Louis Boyard, déplore : «Les Villeneuvois sont les grands perdants de la division à gauche, imposée d’en haut, face à la droite». Pour lui, «la gauche, les écologistes et les citoyens doivent agir avec et pour les Villeneuvois». Il se garde cependant de citer les Insoumis.

François Ruffin, en froid avec les Insoumis, dénonce le mode de communication de ceux-ci, qui se félicitent de faire un meilleur score que la gauche en 2020, et cite le roman 1984 de Georges Orwell : «La défaite est une victoire. Le recul est une progression. La division est une force».

Le mouvement Génération, fondé par Benoit Hamon et présent dans la ville du Val-de-Marne, a estimé de son côté que «la leçon du soir est claire. Les stratégies hégémonistes comme les mauvais procès entre partenaires tuent les chances de victoire de la gauche».

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