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Délinquance : plus de 75% des auteurs de vols simples identifiés à Paris sont étrangers

Fact-checkés après avoir été prononcés, les propos du président français sur l'immigration et la délinquance ont été recoupés par des chiffres officiels montrant une très large prévalence d'étrangers dans certains délits commis en Île-de-France.

Dos au mur après le retentissement médiatique de l’affaire Lola impliquant une Algérienne en situation irrégulière et mis devant le bilan peu reluisant des expulsions effectives d’étrangers en situation irrégulière sommés de quitter le territoire, le président français Emmanuel Macron a dû s’expliquer sur le lien entre immigration et délinquance sur France 2 le 26 octobre. 


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«On ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu’on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres», avait-il déclaré. 

Fact-checkés, les propos du chef de l’Etat ont été partiellement recoupés par les chiffres transmis par la préfecture pour le premier semestre 2022. «48% des mis en cause pour des faits de délinquance à Paris (tout fait confondu, atteinte aux biens et aux personnes) sont des étrangers», a affirmé la préfecture de police à 20 Minutes

Mais pour certains délits, la prévalence est encore plus impressionnante : «70,4% des vols avec violences et 75,6% des vols simples sont commis par des étrangers à Paris», lit-on dans le quotidien. Et le chiffre est presque aussi fort pour la petite couronne : «Toutes infractions confondues, la proportion d’étrangers mis en cause s’élève à 41%, alors qu’elle s’élève à 57,8% dans les vols commis avec violences et à 65,1% dans les vols simples», lit-on encore dans 20 Minutes, qui note que ce chiffre compte aussi les étrangers en situation régulière. 

Pas de «lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité», affirme Macron

L’association entre délinquance et immigration est au cœur du sujet de cette sortie du président français. Gérald Darmanin avait déclaré en août que «les étrangers représentent 7,4% de la population et 19% des actes de délinquance».

Le président français s’est cependant refusé à établir un «lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité». Le plan macronien pour lutter contre ce phénomène sera donc d’«intégrer» plus vite ceux qui «ont vocation à rester» et de «simplifier» l’expulsion des autres. Cette logique est dans la droite ligne de la loi asile et immigration qui avait marqué le premier quinquennat du président. Emmanuel Macron a promis un nouveau texte sur le sujet «au premier semestre de l’année prochaine». 

Côté opposition, on ne s’est pas gêné pour pointer la contradiction entre les deux propos : «Arriver à dire quasiment dans la même phrase, comme l’a fait Emmanuel Macron, que la moitié des délits à Paris sont le fait d’étrangers et qu’il n’y a pas de lien entre délinquance et immigration, il fallait quand même le faire», a par exemple ironisé Marine Le Pen dans un tweet. Et les piques ne sont pas arrivées que du camp d’en face, l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ayant déclaré sur Twitter : «Je suis heureux que le président ait abordé les problèmes d’insécurité et d’immigration. C’est une problématique que je souhaitais mettre au centre de mon action au ministère de l’Intérieur. On a juste perdu cinq ans.»




Délinquance et insécurité : Emmanuel Macron pointe les étrangers en situation irrégulière


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