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Des membres du RN dénoncent l’hébergement de migrants au château de Thiverval-Grignon

Déjà au cœur de polémiques pour un projet de vente controversé, de mobilier «bradé» par l'Etat, le château de Thiverval-Grignon accueille désormais des «sans-abris». Le RN dénonce en réalité l'hébergement de migrants sur place.

Le 17 décembre, le ministre délégué à la Ville Olivier Klein annonçait, vidéo à l’appui, être venu en compagnie du député macroniste Karl Olive et du préfet, procéder à la réquisition du château de  Thiverval-Grignon (Yvelines) pour l’accueil des «plus en détresse». Le même jour, 62 personnes, dont 37 enfants, y étaient logées. 

Le château doit loger 200 «personnes sans-abri» dans le cadre du plan grand froid, rapporte l’AFP. 

Mais cela n’a pas plu à tous. Selon le Rassemblement national, le lieu «n’est pas fait pour cela» et mériterait une «tout autre mise en valeur». «L’argument humanitaire et de l’urgence sont sans cesse mis en avant pour justifier cette installation prétendument temporaire», a dénoncé l’antenne locale du parti, qui a accusé l’Etat de ne pas contrôler l’immigration. 

«Le château de Grignon réquisitionné par le Gouvernement pour loger des migrants : à quand la réquisition de Brégançon», a ironisé pour sa part l’eurodéputé rallié à Eric Zemmour Gilbert Collard. «Pendant que les Français meurent de froid dans la rue, le ministre du Logement réquisitionne le château de Grignon pour y loger 200 migrants», a ajouté sa collègue RN Dominique Bilde. 

«Ils bradent nos bien communs et transforment notre magnifique patrimoine en camp de migrants. Ce qui se passe au château de Grignon est une énième trahison de la macronie», a abondé le député RN Nicolas Meizonnet. 

Des polémiques à répétition 

Le château de Grignon est le site historique de la prestigieuse école d’ingénieurs agronomes AgroParisTech. Il a été au cœur d’une vaste polémique l’an passé, l’Etat envisageant de le vendre au promoteur immobilier Altarea Cogedim. Une large mobilisation a fait capoter le projet, et depuis l’avenir du château reste incertain. 

Comme si cela ne suffisait pas, l’Etat macroniste a décidé de revenir sur les lieux de son crime

Le domaine de Grignon comprend un château du XVIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques, 130 hectares de terres agricoles, dont une ferme expérimentale, et plus de 133 hectares de bois. En 2016, le site avait été envisagé pour recevoir le nouveau centre d’entraînement du club de football du Paris Saint-Germain, un projet à 35 millions d’euros qui a été abandonné devant la levée de boucliers.

Plus récemment, le domaine a été au cœur d’une nouvelle polémique, l’Etat ayant été pointé du doigt pour avoir mis en vente le mobilier remarquable du chateau, à un prix dérisoire et sous mauvais étiquetage. Auraient été ainsi vendues pour une bouchée de pain sous le qualificatif «de style», qui sert à désigner du mobilier courant et peu ancien, des pièces d’un intérêt bien supérieur d’époques «Louis XV à Napoléon III, avec notamment un ensemble Louis XVI de qualité exceptionnelle», énumérait en novembre La tribune de l’art

Une dernière polémique sur laquelle ont surfé les opposants à l’hébergement de sans-abris sur place : «Le mobilier du château de Thiverval-Grignon avait déjà été bradé. Comme si cela ne suffisait pas, l’Etat macroniste a décidé de revenir sur les lieux de son crime pour y loger 62 migrants, dont 37 enfants», dénonce le RN Yvelines dans son communiqué. 




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