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Élections européennes : Marion Maréchal s’allie à l’Italienne Giorgia Meloni

Dans la perspective des élections européennes de juin, la tête de liste du parti Reconquête ! Marion Maréchal a annoncé le 7 février rejoindre le groupe politique des Conservateurs et réformistes européens (ECR) auquel appartient Giorgia Meloni. Des élus du RN ont taclé une alliance avec «les extrémistes non inscrits» d'un groupe réputé atlantiste.

«C’est un groupe avec lequel nous partageons une vision commune sur l’essentiel de l’Europe» : Marion Maréchal, cheffe de file du parti d’Éric Zemmour Reconquête ! pour les élections européennes, a fait savoir le 7 février que sa formation intégrerait le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) après le scrutin du 9 juin. Le seul eurodéputé du parti, Nicolas Bay, transfuge du Rassemblement national, a par ailleurs quitter son statut de «non-inscrit» pour rejoindre la formation européenne.

Les potentiels élus de la liste Reconquête ! le suivront dans ce groupe parlementaire qui rassemble notamment le parti polonais Droit et Justice (Pis), les Italiens de Fratelli d’Italia ou encore les Espagnols de Vox. Les eurodéputés hongrois du Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban pourraient aussi rejoindre ECR.

Philippe Vardon, conseiller régional Paca et élu niçois du parti d’Éric Zemmour, a estimé ce 8 janvier sur les ondes de Radio courtoisie qu’il s’agissait d’un «moment politique important», rappelant que les projections donnaient le groupe ECR comme possible troisième force au Parlement à l’issue du scrutin.

Un enthousiasme partagé par Marion Maréchal, qui estime que ce groupe ECR «sera décisif pour recomposer demain la majorité au Parlement et donc changer la ligne politique de cette instance».

Un ralliement raillé par le RN

Plusieurs élus du Rassemblement national ont dénoncé cette alliance, à l’image du député Thibaut François qui, dans un tweet adressé à Nicolas Bay, a dénoncé : «Trahir le parti qui vous a fait élire, pour atterrir avec les extrémistes non inscrits pour finalement intégrer un groupe pro-OTAN, anti-PAC, anti-siège de Strasbourg et favorable à l’élargissement aux Balkans et à l’Ukraine…»

Des internautes, dont l’analyste Laurent Ozon, ont aussi fait valoir le positionnement international du groupe ECR, notamment sur sa proximité supposée avec l’OTAN et l’Ukraine. En juin 2023, l’élue polonaise Anna Fotyga, chargée des affaires étrangères du groupe, plaidait ainsi pour l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et l’Alliance atlantique. Celle-ci réclamait encore en novembre dernier une meilleure coordination entre les États-Unis et l’UE en matière de politique étrangère.

Reste que Jordan Bardella, lors de ses vœux à la presse, a confirmé la proximité de son parti avec certains membres du groupe ECR, notamment le parti Vox en Espagne et le Fidesz en Hongrie.

Aujourd’hui, le groupe ECR est la cinquième force politique du Parlement européen avec 63 eurodéputés, comme l’autre groupe conservateur et patriote ID, Identité et Démocratie, qui compte le même nombre d’élus. Ce dernier, dont le Rassemblement national fait partie, dispose d’élus du parti allemand AfD, de la Lega italienne ou encore du FPO italien, des formations réputées moins atlantistes que celles qui composent ECR.




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