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En attendant la riposte de ses ennemis, Tsahal continue de frapper le Liban

Alors que le Hezbollah a promis de répondre à l'assassinat de Fouad Chokor le 30 juillet, l'armée israélienne continue de cibler les localités du sud-Liban, tuant plusieurs membres du parti chiite.


Atmosphère de veillée d’armes entre le Hezbollah et Israël, les appels à quitter le Liban se multiplient

Les tensions sont à leur comble à la frontière israélo-libanaise. En attendant une riposte du Hezbollah suite à l’assassinat de Fouad Chokor dans le fief du parti chiite à Beyrouth le 30 juillet, l’armée israélienne continue de mener des frappes dans le sud du Liban, tuant des membres de l’organisation pro-iranienne. 

La frappe israélienne dans la matinée du 5 août à Meis el-Jabal a fait au moins deux morts, selon le ministère de la Santé. Une des victimes était membre des secouristes des scouts Al-Rissala (affiliés au mouvement Amal), selon L’Orient Le Jour. 

Le Hezbollah a également annoncé le 5 août la mort de deux de ses combattants, tués dans la soirée du 4 août «sur la route vers Jérusalem», selon l’expression du parti chiite, lors d’une frappe israélienne qui a visé la localité de Houla.

Le Hezbollah a perdu 350 combattants depuis le début du conflit, selon un décompte de L’Orient-Le Jour.

La diplomatie s’active pour éviter un embrasement régional

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne a d’ailleurs précisé que la frappe sur la ville de Houla visait «un dépôt d’armes et une infrastructure terroriste appartenant au Hezbollah». 

De son côté, le parti chiite a revendiqué une frappe contre le site israélien de Malikiyé effectuée dans la matinée du 5 août à l’aide de drones kamikazes, mais également dans la soirée du 4 août une frappe sur une position du régiment 91 dans la caserne israélienne d’Eilat, «en réponse aux attaques et aux attentats de l’ennemi isrélien à Bazouriyé (Tyr), Deir Seriane et Houla (Marjeyoun)».

Les tensions entre les deux ennemis frontaliers sont montés d’un cran depuis les assassinats de Fouad Chokor, dans la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet et du chef du Hamas palestinien Ismaël Haniyeh dans la capitale iranienne. Depuis, l’Iran et le Hezbollah promettent de répondre. 

«Avec cet acte, le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain à un châtiment sévère pour lui-même, et nous considérons qu’il est de notre devoir de venger le sang qui a été versé sur le territoire de la République islamique d’Iran», a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique iranienne, dans un communiqué publié le 31 juillet par l’agence de presse officielle Irna.

De son côté, Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement chiite libanais, a prévenu lors d’un discours le 1er août que «c’est à l’ennemi et à ceux qui se tiennent derrière lui d’attendre maintenant».

Anticipant une riposte, Benjamin Netanyahou a indiqué qu’Israël était à un «niveau très élevé» de préparations pour n’importe quel scénario, «tant défensif qu’offensif», selon un communiqué de son bureau. «Nous ferons payer un prix très élevé tout acte d’agression contre nous», a également précisé le document.

En attendant cette probable riposte, les chancelleries occidentales ont recommandé à leurs concitoyens de quitter rapidement le pays du Cèdre. 

D’ailleurs, pour tenter d’apaiser la situation, la diplomatie s’active. Selon un article de L’Orient Le Jour, la Suisse, en tant que bureau de représentation des intérêts américains en Iran, le sultanat d’Oman, le Qatar et récemment la Jordanie, dont le ministre des Affaires étrangères, Aymane Safadi, s’est rendu récemment à Téhéran, essayent de jouer les médiateurs et d’éviter un embrassement régional.




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