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En France, les drag queens s’invitent aux Jeux Olympiques avec leurs revendications

Deux drag queens, «Miss Martini» et «Minima Gesté», porteront la flamme olympique dans le sud de la France et à Paris. Le premier veut «mettre de la joie» et défendre une «société inclusive». Un choix que regrette Marion Maréchal, qui en a dénoncé la «vulgarité».


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Après un dispositif sécuritaire drastique, les athlètes russes discriminés, Aya Nakamura pour la cérémonie d’ouverture, l’éviction des sans-abris des rues de la capitale comme des étudiants des logements universitaires, place aux drag queens : les JO de Paris s’annoncent plus polémiques qu’athlétiques.

Deux «drags» porteront donc la flamme olympique sur son parcours en France : Martin Namias, alias «Miss Martini», se targue d’être la première drag queen du relais : ce sera le 11 mai à Digne-les-Bains, Alpes-de-Haute-Provence, trois jours après l’arrivée de la flamme à Marseille. «Minima Gesté», de son vrai nom Arthur Raynaud, sera quant à elle (ou lui) sur le parcours de la flamme lors de son passage à Paris les 14 et 15 juillet.

«C’est un honneur de pouvoir le faire et je pense que c’est important que le monde entier puisse voir qu’en France, on peut être une drag queen et porter la flamme olympique», a confié «Miss Martini» à l’AFP.

Hidalgo «fière» qu’une drag queen porte la flamme olympique

Habitué aux tenues excentriques, comme lors d’un shooting qui l’a vu «incarner la flamme olympique» en robe, il portera le jour du relais, par obligation, le maillot blanc des porteurs de flamme. Mais compte tout de même « accessoiriser tout ça» avec «une belle ceinture, de beaux talons et une wig [perruque] incroyable».

Il espère ainsi «faire le show, faire danser, mettre de la joie dans les yeux du public, les faire rêver» sur les 200 mètres qui le verront porter la flamme, mais aussi porter un message en faveur d’une société inclusive dans laquelle toutes et tous ont leur place.

Pour l’heure, Minima Gesté aurait été harcelée en ligne «par des médias d’extrême-droite», selon la maire de Paris Anne Hidalgo. «Oui je suis fière et oui Paris est fière qu’une drag queen porte la flamme et donc des valeurs de paix et d’humanité», a-t-elle ajouté.

« Il est évident que l’extrême-droite trouve déplacé qu’une drag queen porte la flamme olympique, c’est tout le contraire, c’est un débat et une réflexion qui s’ouvrent, c’est de l’inclusivité qui est montrée », assure Martin Namias.

Marion Maréchal dénonce la vulgarité de ces représentations

Interrogée le 2 mai sur TF1, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête! aux élections européennes, avait critiqué les représentations «particulièrement vulgaires, hyper sexualisées» de Minima Gesté. «Faut-il faire semblant que cela représente la France ? Je ne considère pas que ce soit une bonne façon de représenter la France aux yeux du monde», a-t-elle ajouté. La candidate avait dénoncé il y a quelques semaines le choix d’Aya Nakamura pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture.


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Miss Martini entend faire entendre les revendications LGBT, notamment concernant la participation des personnes transgenre aux compétitions. Les JO de Tokyo en 2020 avaient vu la première participation d’un sportif transgenre, haltérophilie catégorie féminine. En novembre 2021, le Comité International Olympique (CIO) s’est défaussé de sa responsabilité sur chaque sport, se réfugiant derrière «l’absence de consensus scientifique sur le rôle de la testostérone dans la performance dans l’ensemble des sports».

Une réponse qui ne satisfait personne : «Ce n’est pas une réponse qui est OK », estime Martin Namias à l’AFP. Il y voit « une manière d’interdire les personnes trans de participer » dans la catégorie qu’elles souhaitent. Et d’ajouter: « Les valeurs des Jeux Olympiques, elles sont magnifiques et universelles. On est pour le sport et l’inclusivité “toustes” ensemble. La société évolue, et je pense qu’il faut que le système olympique évolue en même temps ».




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