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Enquête en France pour cyberharcèlement de la boxeuse algérienne Imane Khelif, Trump et J.K. Rowling cités

Le parquet de Paris a ouvert ce 14 août une enquête pour cyberharcèlement après avoir été saisi par la boxeuse algérienne Imane Khelif alors que sa féminité est remise en cause. Seraient notamment cités dans la plainte Elon Musk, J.K. Rowling et même Donald Trump.


JO 2024 : entre une sprinteuse oubliée et une boxeuse qualifiée de «trans», retour sur une semaine de compétitions et de polémiques

«Tout juste médaillée d’or aux JO de Paris 2024, la boxeuse Imane Khelif a décidé de mener un nouveau combat : celui de la justice, de la dignité et de l’honneur.» Maître Nabil Boudi, avocat de la boxeuse algérienne Imane Khelif, avait prévenu le 10 août dans un communiqué avoir déposé plainte la veille pour des faits de cyberharcèlement aggravé auprès du Pôle de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.

Ce 14 août, le ministère public a donc ouvert une enquête pour cyberharcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine.

Selon l’avocat de la sportive, l’enquête pénale devra déterminer «qui a été à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste» et s’intéresser également à ceux qui «ont alimenté ce lynchage numérique».

Une boxeuse «transgenre», selon Salvini

La sportive, qui a remporté la finale des moins de 66 kg aux JO de Paris, se trouve au cœur d’une polémique, son genre faisant l’objet de controverses. Le président de la Lega en Italie, Mateo Salvini, l’a notamment qualifiée de «transgenre», alors que l’ancien secrétaire général de l’Association internationale de boxe Istvan Kovacs a estimé qu’elle était «biologiquement un homme».

Elon Musk, J.K. Rowling et Donald Trump cités dans la plainte, selon la presse américaine  

Estimant être une «femme forte» dotée de «pouvoirs spéciaux», Imane Khelif a donc sollicité son avocat pour nettoyer «la plus grosse tâche de ces Jeux olympiques».

Le journal américain Variety affirme que les noms de l’entrepreneur et propriétaire du réseau social X (ex-Twitter) Elon Musk ainsi que l’auteure britannique d’Harry Potter J.K. Rowling sont cités dans la plainte. L’un comme l’autre ont toujours tenu une position critique sur les «transformations de genre».

Le magazine affirme ainsi que l’avocat de la boxeuse aurait déclaré que J.K. Rowling et Elon Musk étaient «cités parmi d’autres dans le procès». Avant d’ajouter que l’ancien président Donald Trump l’était également : «Trump a tweeté, donc qu’il soit ou non cité dans notre procès, il sera inévitablement examiné dans le cadre de l’accusation.»

La procédure engagée devrait donc faire du bruit et assurer une couverture médiatique importante à cette affaire.

Imane Khelif avait échoué à un test destiné à établir son genre, selon la Fédération internationale de boxe (IBA) tandis que le Comité international olympique a, lui, estimé qu’elle pouvait participer aux Jeux dans le tournoi féminin.

Si la question de la participation de l’athlète algérienne et des boxeuses au genre controversé reviendra dans le débat à l’occasion des prochains championnats du monde de la discipline en 2025, la plainte en France, sera, elle, examinée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne, une institution dépendant du ministère de la Justice créée en 2021.




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