France

France : contre le harcèlement scolaire, Attal lance des «cours d’empathie»

En annonçant l’expérimentation de cours d’empathie pour la rentrée 2024 le 17 décembre, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal entend lutter contre le harcèlement scolaire. Au menu : enseigner «la différence, la tolérance, la bienveillance, l’altérité». Des suicides tragiques d’élèves avaient provoqué une vive émotion dans le pays.

Alors qu’une vidéo mettant en scène une collégienne tabassée par d’autres filles a fait le tour des réseaux sociaux et que quatre mineurs ont été placés en garde à vue le 15 décembre dans cette affaire, le ministre de l’Éducation essaye de reprendre la main en matière de harcèlement. Gabriel Attal a ainsi confirmé une annonce faite en septembre concernant des «cours d’empathie». Sur RTL, le 17 décembre, le ministre a expliqué sa démarche : il s’agira de temps «dédiés à l’apprentissage de la différence, de la tolérance, de la bienveillance, de l’altérité». Une mesure qui sera expérimentée dans «1 000 écoles» dès 2024.


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Affirmant s’être inspiré d’une méthode développée au Danemark, Gabriel Attal assume «regarder comment ça se passe à l’étranger» et «là où ça marche, faire pareil». Il estime que ce pays est le seul qui soit vraiment parvenu à des résultats en la matière en développant des cours d’empathie. Ces cours consistent en l’apprentissage du «respect de la différence de l’autre, la culture de l’apaisement en cas de conflit et la pacification des relations».

Une démarche qui intervient alors que le phénomène du harcèlement a fait plusieurs victimes au cours des dernières années en France. En janvier 2023, un jeune garçon de 13 ans répondant au prénom de Lucas s’était ainsi suicidé dans les Vosges. À la rentrée de septembre, c’est un jeune garçon de région parisienne âgé de 15 ans qui avait mis fin à ses jours.

Initialement, le ministre avait annoncé que 100 écoles étaient prévues pour une expérimentation en janvier 2024. Il y en aura finalement 1 000, puis le dispositif sera étendu à toute la France en septembre 2024. Ces cours seront enseignés dès la maternelle dans un format de une à deux heures hebdomadaires. Le ministre attend par ailleurs une proposition du conseil supérieur des programmes pour arrêter un  format commun à toutes les écoles.

Uniforme : le ministre persiste

Interrogé par un jeune garçon, toujours sur les ondes de RTL, le ministre s’est exprimé sur la question de l’uniforme, confirmant sa détermination sur ce sujet. Gabriel Attal, qui a confié avoir eu «une période un peu gothique» dans ses choix de tenues vestimentaires, a concédé que la tenue vestimentaire était «une manière d’exprimer aussi des phases par lesquelles on passe». «C’est un peu de notre personnalité sur le temps de la classe et de l’école qui sera moins visible sur nos vêtements», a-t-il noté.

Pour l’uniforme, le ministre souhaite également passer par une «expérimentation d’ampleur» dans diverses collectivités dont il dessinera les contours avant la fin de l’année. Cette mesure est critiquée par une partie de l’opposition. «Le vrai problème de l’Éducation nationale n’est pas là», a ainsi estimé ce 18 décembre sur France 2 le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel. Et de demander que Gabriel Attal «donne la parole aux élèves».




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