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France : vers une nouvelle hausse des prix de l’électricité

Avec le retour d’une taxe, fortement réduite pour les particuliers au sortir de la crise du Covid, la facture d’électricité des ménages français pourrait augmenter jusqu'à 10% en ce début d'année.


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En ce début d’année 2024, la facture d’électricité des Français pourrait augmenter jusqu’à 10%. La perspective de cette hausse, qui pourrait être prochainement annoncée par le gouvernement, agite la toile en France depuis une interview de la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Emmanuelle Wargon.

Le 10 janvier, interrogée au micro de France Info sur la hausse des prix au 1er février, cette ancienne ministre annonce une «progression extrêmement limitée par rapport aux tarifs actuels». Toutefois, précise-t-elle, les calculs du CRE sont «hors taxe». Et de rappeler la décision du gouvernement de «réaugmenter progressivement» les taxes abaissées dans le cadre du bouclier tarifaire.

Dans sa loi de finances pour 2024, adoptée courant décembre via le recours au 49.3, le gouvernement avait introduit un amendement permettant d’augmenter la TICFE (Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité) par décret dès le mois de janvier.

«Le gouvernement a dit : j’augmenterai les taxes de façon à ce que la progression totale – donc TTC, sur la facture – soit maximum 10%», déclare Emmanuelle Wargon, qui dit attendre «une indication gouvernementale du niveau de taxe précis qui va s’appliquer cette année». Un «maximum» qui renvoie à celui annoncé par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Il n’y aura pas d’augmentation de plus de 10% des tarifs de l’électricité de votre facture d’électricité début 2024», avait-il assuré mi-novembre. Selon les estimations du Parisien, une telle hausse coûterait, en moyenne, 130 euros par an aux foyers français.

«Une décision scandaleuse»

Des personnalités politiques et syndicales se sont indignées de cette hausse de 10%. «Ils n’ont honte de rien», fustige sur X (anciennement Twitter) la vice-présidente RN de l’Assemblée nationale Hélène Laporte, déplorant «des taxes voulues par le gouvernement». Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard dénonce pour sa part «une décision scandaleuse alors que les prix ont déjà augmenté de 26% en 2023».

C’est le cas également du secrétaire général de la CFTC Cyril Chabanier qui fustige une augmentation qui «ne résulte pas d’une hausse des prix mais bien du retour d’une taxe» et déplore un «choix purement gouvernemental, bien malvenu alors que les radiateurs chauffent à plein régime !»

Le marché européen mis en cause par des personnalités souverainistes

La hausse des prix aura été de 39% en un an. Pourtant, les prix de l’électricité en France ont longtemps été les moins chers d’Europe. Une hausse qu’une partie de l’échiquier politique attribue au marché européen. L’ancien député Jean-Frédéric Poisson estime qu’il faut «quitter le carcan des accords énergétiques européens». 

«Grâce au nucléaire, la France pourrait garantir une électricité au moins deux fois moins chère en sortant du marché européen», affirme de son côté le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan.

La France a longtemps été l’un des pays d’Europe qui payait le moins cher son électricité. Bien que toujours sous la moyenne européenne, suite aux hausses successives ces dernières année, l’Hexagone se classe selon le comparateur Selectra à la 15e place des pays où l’électricité est la plus chère du continent.




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