Après des frappes sur la ville portuaire d'Al-Hodeïda au Yémen, Israël a averti qu'«aucun endroit n'est trop éloigné», tandis que les Houthis ont estimé que cette «agression sioniste soutenue par les États-Unis» ne les dissuadera pas de continuer leurs opérations contre Israël.
Des avions militaires israéliens ont bombardé dans l’après-midi de ce 29 septembre la ville côtière d’Al-Hodeïdah, à l’ouest du Yémen, selon des images transmises sur la chaîne qatarie Al Jazeera. Les frappes aériennes israéliennes ont visé le port de Ras Issa, la centrale électrique d’Al-Hali ainsi que l’aéroport international de Hodeïdah, ont précisé des journalistes sur place.
Quatre personnes ont été tuées et 29 autres blessées dans un premier bilan provisoire, a déclaré un porte-parole du ministère yéménite de la Santé à la chaîne libanaise proche du Hezbollah et des Houthis, Al Mayadeen.
Des sources yéménites citées par Al Mayadeen ont fait état d’au moins dix frappes aériennes qui ont provoqué d’énormes explosions et plusieurs incendies notamment dans le port de Ras Issa, alors que des nuages de fumée s’élevaient dans plusieurs secteurs de la ville.
L’armée israélienne a revendiqué dans la foulée ces frappes à quelque 1 800 kilomètres de distance et le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré qu’elles étaient en réponse aux attaques des Houthis yéménites visant le territoire palestinien occupé par Israël.
«Aucun endroit n’est trop éloigné»
«Notre message est clair : pour nous, aucun endroit n’est trop éloigné», a-t-il déclaré dans un communiqué de son bureau, après avoir suivi, dans une salle de commandement de l’armée de l’air, le déroulement des frappes contre la ville portuaire d’Al-Hodeïda sous contrôle des Houthis au Yémen.
«Ce n’est pas un message, c’est une action», a surenchéri le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, cité par The Times of Israel. «Nous savons comment atteindre très loin, nous savons comment atteindre encore plus loin, et nous savons comment frapper là-bas avec précision», a-t-il dit.
Commentant ce qu’il a qualifié d’«agression sioniste soutenue par les États-Unis», un porte-parole des Houthis, Mohamed Abdel-Salam, a souligné pour sa part sur X que ces frappes israéliennes contre des installations civiles à Al-Hodeïdah étaient «une tentative de briser la décision du Yémen de soutenir Gaza et le Liban».
Ces frappes, a-t-il ajouté, ont confirmé le «rôle important » joué par le Yémen dans son «soutien» à Gaza et au Liban, affirmant qu’elles ne dissuaderont pas les Houthis de continuer leurs opérations contre Israël.
Les Houthis, alliés du Hamas et du Hezbollah, et soutenus par l’Iran, ont lancé trois missiles balistiques sur Israël ce mois-ci.
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