L'armée israélienne a mené plusieurs frappes au sud-Liban alors que l'accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre. Tsahal dissuade également les habitants de rentrer chez eux.
Il n’aura fallu que quelques heures pour que le cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le Hezbollah soit violé. Tsahal a visé plusieurs positions au sud du territoire libanais.
«Les 27 et 28 novembre 2024, après l’annonce de l’accord de cessez-le-feu, l’ennemi israélien a violé l’accord à plusieurs reprises, par des violations aériennes et en ciblant le territoire libanais avec diverses armes», indique le communiqué de l’armée libanaise publié dans la soirée du 28 novembre.
De son côté, l’armée israélienne s’est justifiée par l’intermédiaire du porte-parole arabophone de Tsahal Avichay Adraee qui a affirmé sur la plateforme X: «Il y a peu de temps, une activité terroriste a été détectée à l’intérieur d’un site terroriste du Hezbollah contenant des missiles à moyenne portée au sud du Liban. La menace a été contrecarrée par un raid d’avions de combat».
Les contours de l’accord encore flous
De plus, L’Orient-Le Jour rapporte que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré sur une chaîne israélienne : «J’ai parlé de cessez-le-feu, pas de fin de la guerre. Si les lignes rouges de l’accord sont franchies, nous entrerons dans une guerre à grande échelle».
Depuis deux jours et l’officialisation du cessez-le-feu, près d’une dizaine de personnes ont été blessées, dont quatre journalistes à Khiam. Parmi les victimes, figurent également des habitants ou des badauds qui s’étaient aventurés dans des localités prohibées avant que les militaires israéliens ne les repoussent à coups de tirs.
Dans une «déclaration urgente» sur le réseau social X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee a annoncé, pour la seconde journée consécutive, un couvre-feu de 17 heures à 7 heures pour les habitants du Liban-Sud. L’armée libanaise a fait de même, sommant les habitants de ne pas s’approcher des zones où sont encore déployés les soldats israéliens.
Il reste que ces attaques mettent en lumière les zones floues de l’accord de cessez-le-feu de mardi, surtout du fait de l’arrangement annexe (et secret) conclu entre Israël et les États-Unis. Cet arrangement permet à l’État hébreu, en coordination avec les Américains, de continuer à survoler l’espace aérien libanais à l’aide de drones, tant qu’il estime sa sécurité menacée.
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