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Guerre en Ukraine : Dmytro Kouleba admet avoir cherché à dissuader son fils de rejoindre l’armée

Guerre en Ukraine : Dmytro Kouleba admet avoir cherché à dissuader son fils de rejoindre l’armée

L’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a révélé dans une interview à une chaîne britannique qu’il avait tenté de convaincre son fils, qui voulait s'engager dans l'armée, de poursuivre ses études. Cette déclaration intervient alors que l'administration Biden presse Kiev d'abaisser à nouveau l'âge de la mobilisation.

L’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères (2020 – 2024), Dmytro Kouleba, a confié dans une interview à la BBC qu’il avait tenté de convaincre son fils Yegor, âgé de 18 ans, de ne pas s’enrôler dans l’armée.

«Il suit des cours militaires et j’ai à peine réussi à le convaincre de poursuivre ses études universitaires pour le moment», a-t-il déclaré au média public britannique. Kouleba a toutefois précisé qu’il respecterait la décision de son fils si celui-ci décidait de rejoindre le front à l’avenir. «C’est un adulte, il peut prendre les décisions qu’il veut et je dois le soutenir dans cette démarche» a assuré le diplomate.

Une anecdote que l’ancien chef de la diplomatie ukrainienne a choisi de mettre en avant alors que l’échange tournait autour de l’éventualité d’un abaissement de l’âge de mobilisation à 18 ans. Une mesure dont «la seule personne qui serait heureuse», pourrait être son fils a-t-il affirmé.

«Une telle décision serait douloureuse et ne serait acceptée favorablement par aucune partie de la société ukrainienne», a estimé Kouleba auprès de la BBC. Le diplomate ukrainien a ajouté que cette responsabilité devait incomber aux généraux et aux dirigeants politiques, soulignant que les implications sociales et humaines seraient considérables.

Kiev confronté à un manque chronique d’effectifs

La mobilisation générale en Ukraine, instaurée depuis février 2022, interdit aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays et au fil des mois, les restrictions se sont durcies. En 2024, rapportait début janvier le Washington Post, citant des estimations de responsables ukrainiens et occidentaux, environ 200 000 Ukrainiens auraient été enrôlés contre les 500 000 auxquels avait appelé l’ancien commandant en chef de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny.

Depuis fin novembre, l’administration Biden fait pression sur Kiev afin d’abaisser de 25 à 18 ans l’âge minimum de conscription afin de renforcer les rangs des forces ukrainiennes. Quelques mois plus tôt, en avril, Volodymyr Zelensky avait promulgué une loi la ramenant de 27 à 25 ans.

Selon le quotidien russe Izvestia, la question du recrutement reste un défi majeur pour Kiev. Des experts cités par le quotidien autrichien Die Presse soulignent que le manque de personnel qualifié et de soldats expérimentés compromet la formation des nouvelles recrues. Izvestia a rajouté qu’en parallèle, les cas de jeunes hommes quittant l’Ukraine afin d’échapper à la conscription se multiplieraient, exacerbant les tensions au sein de la société.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 16 décembre que l’abaissement de l’âge de mobilisation ne changerait pas l’équilibre des forces sur le champ de bataille. Il a qualifié cette décision de «nouveau crime du régime de Kiev», à l’occasion d’une réunion élargie du conseil du ministère russe de la Défense, également en décembre.

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