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Guerre entre Gaza et Israël : au sein du monde arabe, seuls les Emirats condamnent l’attaque du Hamas

Les Emirats arabes unis sont le seul pays arabe à condamner ouvertement l'offensive menée par le Hamas. Les pays qui ont des relations avec l'Etat hébreu restent neutres et appellent à la fin des combats. D'autres soutiennent le mouvement gazaoui, et la perspective d'une normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite semble s'éloigner.


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Au sein des pays arabes, le déclenchement par le Hamas de l’opération «déluge d’Al-Aqsa» le 7 octobre a de nouveau enflammé les passions pour la cause palestinienne. Or, si la rue semble acquise au mouvement islamiste gazaoui, ce n’est pas le cas de toutes les chancelleries.

Les Émirats arabes unis ont ainsi fermement condamné l’opération du Hamas, dénonçant une «escalade sérieuse et grave de la situation», et fait part de leur «consternation» concernant les enlèvements de civils israéliens. Dans son communiqué, en date du 8 octobre, la diplomatie émiratie appelle la Communauté internationale à «rester déterminée face aux tentatives violentes qui cherchent à faire dérailler les efforts diplomatiques déployés pour instaurer la paix, la coopération et la coexistence dans la région».

Abou Dhabi, qui a normalisé ses relations avec l’Etat hébreu dans le cadre des accords d’Abraham en 2020, a fait de la lutte contre l’islam politique le leitmotiv de sa politique étrangère. Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par les autorités émiraties, car faisant partie d’une branche des Frères musulmans.

Une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite qui s’éloigne ?

Les autres pays entretenant des relations avec Israël, à savoir l’Egypte, le Maroc ou la Jordanie, ont fait preuve d’une certaine neutralité. Rabat a ainsi fait part dès le 7 octobre de sa «profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation», condamnant «les attaques contre les civils d’où qu’ils soient». Le Caire a tenté de mettre fin à l’escalade le 9 octobre a appelé à la fin des violences entre les deux belligérants. Les autorités égyptiennes endossent souvent le rôle de médiateur pour trouver une solution entre Tsahal et le Hamas.

L’Arabie saoudite, qui était en passe de normaliser ses relations avec l’Etat hébreu après les nombreuses visites de délégations israéliennes sur son sol, s’est montré plus critique à l’égard d’Israël. Si le royaume wahhabite a appelé à «un arrêt immédiat de l’escalade entre les deux parties», il «rappelle ses avertissements répétés sur les dangers d’une explosion de la situation en raison de la poursuite de l’occupation, de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes et de la répétition des provocations systématiques contre ses valeurs sacrées». Le tout sans condamner l’action entreprise par le Hamas.

De son côté, la présidence tunisienne a exprimé sur Facebook sa solidarité «totale et inconditionnelle» avec le peuple palestinien.

Dans son communiqué l’Algérie a pour sa part appelé à «protéger le peuple palestinien de l’arrogance et de la criminalité de l’occupation sioniste».

Beyrouth, aussi le 7 octobre, a mis en cause «l’occupation continue des territoires palestiniens par Israël et de ses attaques quotidiennes contre les lieux saints islamiques et chrétiens». Le Hezbollah a quant à lui fait part de sa préoccupation quant aux représailles israéliennes, menaçant même d’intervenir. 

La Syrie, l’Irak et le Qatar ont également apporté leur soutien au mouvement palestinien. Les autres pays du Moyen-Orient, la Turquie d’Erdogan et l’Iran, qui sont deux appuis traditionnels au groupe islamiste gazaoui, ont réitéré leur soutien. 




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