«Nous n'avons aucun rôle dans la prise de décision d'aucune nation, y compris la Palestine» a fait valoir le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, alors que plusieurs sources occidentales accusent Téhéran.
«Les accusations liées au rôle de l’Iran» dans l’offensive du Hamas contre Israël «sont fondées sur des motifs politiques», a déclaré ce 9 octobre le porte-parole de la diplomatie iranienne, affirmant que Téhéran n’intervenait pas «dans les prises de décisions d’autres nations, y compris la Palestine».
«La résistance de la nation palestinienne a la capacité, la force et la volonté nécessaires pour se défendre, défendre sa nation et tenter de récupérer ses droits perdus», a affirmé Nasser Kanani au cours d’une conférence de presse à Téhéran.
Ces accusations «visent à justifier la lourde défaite» d’Israël
Pour le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, «évoquer le rôle de l’Iran vise à détourner l’opinion publique et à justifier les éventuelles prochaines actions» d’Israël. «Les accusations et les déclarations liées au rôle de l’Iran sont fondées sur des motifs politiques et visent à justifier la lourde défaite du régime sioniste et à réparer l’image défaillante du régime sioniste», a-t-il insisté. «Nous n’avons aucun rôle dans la prise de décision d’aucune nation, y compris la Palestine», selon lui.
L’Iran a été l’un des premiers pays à apporter son soutien à l’attaque surprise et massive lancée le 7 octobre par le Hamas qui a déjà fait plus de 1 100 morts des deux côtés. Le président Ebrahim Raïssi a déclaré le lendemain que l’Iran soutenait «la légitime défense de la nation palestinienne» et appelé «les gouvernements musulmans» à affirmer aussi leur soutien. Le dirigeant iranien s’est entretenu par téléphone séparément avec les chefs des mouvements armés palestiniens, Ismaïl Haniyeh pour le Hamas et Ziad al-Nakhala pour le Jihad islamique, qu’il avait accueillis séparément en juin à Téhéran.
La mission permanente de l’Iran à l’ONU a affirmé dans la nuit du 8 au 9 octobre que Téhéran n’était «pas impliqué dans la réponse de la Palestine», réfutant des informations publiées par le Wall Street Journal. Un haut responsable américain avait indiqué le 7 octobre qu’il était « trop tôt pour dire» si l’Iran était «directement impliqué» dans l’offensive lancée par le Hamas. Il a toutefois ajouté qu’il n’y avait «pas de doute» sur le fait que le Hamas était «financé, équipé et armé» entre autres par Téhéran.
«Quiconque menace l’Iran doit savoir que toute action stupide entraînera une réponse dévastatrice», a averti Nasser Kanani.
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