Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'est rendu le 15 octobre pour la première fois à Khankendi, principale ville du Haut-Karabagh que les Arméniens appellent Stepanakert, une région reprise par Bakou en septembre dernier à l'issue d'une offensive militaire éclair.
«Ilham Aliev a hissé le drapeau national de l’Azerbaïdjan dans la ville de Khankendi et prononcé un discours», a indiqué Bakou dans un bref communiqué, le 15 octobre.
«Nous avons réalisé ce que nous voulions, nous avons accompli le rêve du peuple azerbaïdjanais depuis des décennies», a déclaré Aliev. «Nous avons repris nos terres», a-t-il déclaré, ajoutant que le pays avait «attendu 20 ans» de pouvoir le faire.
C’est la première fois qu’Ilham Aliev se rend au Haut-Karabagh depuis son accession au pouvoir en 2003, lorsqu’il avait succédé à son père Heydar Aliev.
Habillé en treillis militaire sur des images publiées par ses services, le dirigeant a également hissé le drapeau azerbaïdjanais dans d’autres localités du Haut-Karabagh, à l’occasion de ce déplacement surprise inédit.
Le 30 septembre dernier, le conseiller diplomatique du président Aliev, Hikmet Hajiyev, avait déclaré : «Nous nous abstenons délibérément de mettre des drapeaux azerbaïdjanais ; nous savons qu’il reste des civils et connaissons leurs craintes».
La région s’est depuis vidée de la grande majorité de sa population arménienne.
Bakou a remporté en septembre dernier une victoire militaire en 24 heures face aux forces du Haut-Karabagh disputé. L’Azerbaïdjan et l’Arménie étaient déjà entrés en conflit par le passé lors de deux guerres pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabagh? La première a eu lieu dans les années 90 lors la dislocation de l’URSS à l’issue de laquelle l’enclave arménienne était parvenue à occuper toutes les portions de territoire azerbaïdjanais la séparant tant de l’Arménie que de l’Iran voisins. La deuxième avait éclaté à l’automne 2020 et avait été largement remportée par Bakou qui a repris les territoires occupés ainsi que la partie sud de l’enclave elle-même, cernant ainsi le Karabagh de toutes parts.
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