France

«Journée noire» : l’adoption au Sénat de la réforme des retraites dénoncée par ses opposants

En réaction à l'adoption par le Sénat dans la soirée du 11 mars de la réforme des retraites (195 voix pour, 112 contre), plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur indignation. Les réactions sont particulièrement nombreuses à gauche.

Alors que les élus de la chambre haute du Parlement ont approuvé le 11 mars la réforme à travers laquelle le gouvernement français entend repousser l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, plusieurs responsables politiques ont vivement réagi, sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les plateaux de télévision.

«Victoire à la Pyrrhus», «Ni légitimité populaire ni légitimité parlementaire», «Honte»…

En premier lieu, les sénateurs ayant voté contre la réforme ont fustigé leurs pairs pour l’adoption du texte décrié. «Le Parlement abaissé, le peuple et les syndicats ignorés, et un gouvernement isolé comme jamais. Avec le vote bloqué au Sénat, la première lecture s’achève sur une victoire à la Pyrrhus pour la réforme des retraites. Le combat continue pour faire retirer ce texte nocif pour le pays», a ainsi écrit le sénateur communiste Pierre Laurent.

«Les droites coalisées ont piétiné la démocratie parlementaire : 47-1, 38, 42-10 et le 49-3 sénatorial. Ils sont arrivés forts et majoritaires ; ils repartent affaiblis et minoritaires», a également critiqué son camarade Fabien Gay, appelant à se mobiliser le 15 mars, en référence à la prochaine journée de mobilisation contre la réforme. 

«Cette journée restera une journée noire pour tous les salariés de ce pays», a pour sa part considéré la sénatrice socialiste des Landes Monique Lubin.

«Il aura donc fallu les pires instruments de la 5e République avec l’aide des LR, dissous dans le macronisme, pour passer au Sénat la réforme des retraites. Ni légitimité populaire ni légitimité parlementaire, on continue à l’Assemblée nationale et dans la rue jusqu’au retrait», a de son côté écrit sur Twitter la députée insoumise du Val-de-Marne Mathilde Panot, présidente de son groupe à l’Assemblée.

De son côté, le président du groupe socialiste au Sénat Patrice Kanner a dénoncé sur BFM TV un «passage en force». 

A droite, le député RN du Nord Sébastien Chenu a estimé sur la même chaine qu’il était «déplorable» que le texte de la réforme ait pu passer avec l’appui des Républicains.

«Honte aux sénateurs qui hier ont voté l’infâme réforme des retraites ! Mais qui conservent leur régime spécial ultra-privilégié, et regardez d’ailleurs comment ils en parlent ! Une clique arrogante qui agit contre le peuple !», a encore tweeté le fondateur des Patriotes, Florian Philippot, relayant quelques extraits d’un reportage vidéo de Mediapart tourné au Sénat dans lequel il est question du système de retraite de ses élus. 

Pour rappel, le 11 mars a également été marqué par la septième journée de mobilisation nationale contre la réforme portée par le gouvernement, donnant lieu à plusieurs manifestations et actions locales d’un bout à l’autre de la France.

Dans la capitale, où la CGT a fait état de la présence de 300 000 manifestants (contre le chiffre de 48 000 participants annoncé par le ministère de l’Intérieur), le défilé a été perturbé par des actes de vandalisme et des tensions répétées dans l’après-midi.




Nouvelle journée de mobilisation dans toute la France contre la réforme des retraites (EN CONTINU)


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