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La Russie et l’Iran signent un traité de partenariat stratégique

La Russie et l'Iran signent un traité de partenariat stratégique

Le président iranien Massoud Pezechkian est arrivé en Russie pour une visite officielle, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine. Un traité de partenariat stratégique historique a été conclu entre les deux pays, couvrant de nombreux domaines, notamment la sécurité et l'énergie.

Le président russe Vladimir Poutine et le président iranien Massoud Pezechkian ont signé un traité de partenariat stratégique global ce vendredi 17 janvier. Lors de la conférence de presse qui a suivi la signature de cet accord, Vladimir Poutine l’a qualifié de «percée». Il a notamment indiqué : «[L’accord] fixe des objectifs ambitieux et définit des points de repère pour renforcer la coopération bilatérale à long terme dans la politique et la sécurité, dans le commerce et les investissements, dans le domaine humanitaire. Ce document révolutionnaire vise à créer les conditions nécessaires au développement stable et durable de la Russie et de l’Iran, de toute notre région eurasiatique commune». Le chef d’État russe n’a pas oublié de souligner que les relations entre la Russie et l’Iran étaient fondées sur les principes d’égalité, de respect et d’assistance mutuelle.

Suite à la conclusion de cet accord, le président iranien, pour sa part, a déclaré que l’Occident ne devait pas essayer de parler en position de force dans ses relations avec d’autres pays. «Nous devons nous respecter mutuellement. Les pays occidentaux ne doivent pas soumettre d’autres États», a-t-il noté.

Refus de toute aide à un agresseur potentiel

L’une des clauses clés du traité concerne le refus mutuel d’assistance à un agresseur qui menacerait la sécurité de l’un des pays signataires : «Si l’une des parties contractantes subit une agression, l’autre partie contractante s’engage à ne fournir à l’agresseur aucune assistance militaire ou autre qui contribuerait à la poursuite de l’agression. Elle s’engage également à faire en sorte que tout différend survenu soit réglé conformément à la Charte de l’ONU et aux autres normes applicables du droit international». La Russie et l’Iran ont également convenu de renforcer la coopération entre les services de renseignement.

Toutefois, le traité de partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran ne prévoit pas de défense mutuelle en cas d’attaque et ne mentionne pas de pays ou de blocs militaires spécifiques.

L’énergie comme force motrice

Le président russe a estimé que la sphère énergétique était au cœur des relations bilatérales entre les deux pays : «Le domaine le plus important de la coopération russo-iranienne est l’énergie». Il a indiqué que le projet commun phare, la construction de deux nouvelles unités de la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran par Rosatom [société russe pour l’énergie atomique], progressait. Selon lui, sa mise en œuvre contribuera de manière significative au renforcement de la sécurité énergétique de l’Iran.

Vladimir Poutine a aussi évoqué les pourparlers autour du projet de construction d’un gazoduc entre la Russie et l’Iran. Selon le président russe, il y a des difficultés, mais le projet sera mis en œuvre. «Pour ce qui est du volume des livraisons possibles [via le gazoduc], nous pensons qu’il faut commencer par de petits volumes, jusqu’à 2 milliards de mètres cubes, mais à l’avenir, nous pourrions atteindre le chiffre de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an», a-t-il déclaré.

La question palestinienne

Vladimir Poutine s’est aussi exprimé sur le conflit en Palestine, appelant une nouvelle fois à la création d’un État palestinien : «Il est essentiel de ne pas relâcher les efforts déployés pour parvenir à un règlement global du conflit israélo-palestinien sur la base du droit international universellement reconnu, ce qui implique la création d’un État palestinien indépendant, qui cohabiterait en paix et en sécurité avec Israël».

Massoud Pezechkian, quant à lui, a estimé que l’accord entre la Russie et l’Iran serait également utile pour établir la stabilité au Moyen-Orient. «Les doubles standards sont terminés. Deux poids deux mesures, quand un pays dit qu’il a le droit de tuer des femmes et des enfants et de détruire des hôpitaux et des écoles, et qu’il parle aux autres États des droits de l’homme et leur dit ce qu’ils doivent faire». «Nous n’acceptons pas les doubles standards, ils sont inacceptables pour nous», a-t-il également souligné.

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