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L’aide alimentaire explose chez les étudiants en France

L'aide alimentaire explose chez les étudiants en France

Selon une étude publiée par l’organisation étudiante La Fage, plus de 60% des étudiants bénéficiaires des «épiceries solidaires» sont non boursiers. Les problèmes de logement et de santé sont également pointés du doigt dans ce document.

Le syndicat étudiant majoritaire La Fage a publié le 19 février son baromètre annuel dans lequel il revient sur la situation des étudiants en France. Le document fait état d’une progression de la précarité étudiante qui s’exprime notamment par le recours à l’aide alimentaire, mais également par des difficultés à trouver un logement ou encore l’accès à la santé, qui demeure compliqué pour de nombreux jeunes.

Réduction des dépenses alimentaires et précarité immobilière

La question alimentaire se trouve au cœur du document publié par le syndicat, dans lequel il est précisé que plus de 60% des étudiants bénéficiaires des «épiceries solidaires» sont non boursiers, ce qui revient à dire que la précarité étudiante s’étend au-delà des populations considérées comme nécessiteuses. Par ailleurs, le syndicat affirme que près de huit étudiants sur dix (79%) qui ont recours au «projet AGORAé», qui vise à venir en aide aux jeunes nécessiteux, ont été contraints de réduire leurs achats alimentaires et de première nécessité du fait de l’inflation. Parmi ceux-ci, plus de 62% sautent régulièrement un ou plusieurs repas par semaine. Le baromètre de la Fage révèle également que six étudiants bénéficiaires d’aides sur dix n’ont pas de logement Crous et doivent trouver un logement par leurs propres moyens, souvent dans des conditions financières contraignantes, alors qu’un quart d’entre eux ne touche pas d’aide personnalisée au logement. Le syndicat, proche du Parti socialiste (PS), évoque la question du budget de santé qui «reste la première variable d’ajustement des budgets précaires» et s’inquiète que parmi les bénéficiaires du projet AGORAé, un étudiant sur cinq affirme renoncer à des soins pour des raisons financières.

Parmi les étudiants interrogés, 80% estiment que la précarité a un impact négatif sur leur réussite académique. Il y a un an déjà, la Fage alertait sur le chiffre de 20% des étudiants qui ne mangeraient pas à leur faim. Le syndicat profite de la publication de cette étude pour appeler le gouvernement à agir «pour transformer structurellement notre système d’aides, afin qu’il soit réellement un rempart face aux vulnérabilités sociales qui accablent aujourd’hui les jeunes».

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