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L’Allemagne appelle les Européens à des «mesures coordonnées» face aux «menaces hybrides» de la Russie

L'Allemagne appelle les Européens à des «mesures coordonnées» face aux «menaces hybrides» de la Russie

Berlin appelle l'UE à durcir sa réponse aux «menaces hybrides» de la Russie. Selon Politico, l'Allemagne proposerait d'élargir les sanctions, et d'imposer des restrictions sur les diplomates russes. Berlin prévoit également d'organiser une stratégie de communication plus «pro-active» pour blâmer la Russie pour ses prétendues «attaques hybrides».

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L’Allemagne entame des discussions sur des mesures européennes plus strictes en réponse aux supposées «menaces hybrides» de la Russie en Europe, proposant d’étendre les sanctions et de «limiter l’accès à l’Europe» aux diplomates russes a rapporté ce 22 janvier Politico, citant le ministère allemand des Affaires étrangères.

Selon ce dernier, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a fait circuler des propositions en vue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue la semaine prochaine «dans le but d’ouvrir la voie à des mesures coordonnées».

Politico a cité comme exemple d’«attaques hybrides» les dommages causés aux câbles sous-marins, dont la responsabilité avait été imputé à la Russie par Baerbock. Pourtant, comme le révélait le 19 janvier le Washington Post, un consensus émergerait au sein des services de sécurité américains et européens selon lequel ces ruptures de câbles «sont probablement le résultat d’accidents maritimes plutôt que d’un sabotage russe».

Une stratégie de communication plus «proactive»

Selon Politico, les mesures proposées par Berlin comprennent des sanctions contre les navires de la «flotte fantôme» de la Russie. Le ministère allemand des Affaires étrangères prévoit également de collaborer avec des entreprises privées pour «tester régulièrement les infrastructures critiques» afin de «prévenir d’autres attaques».

Berlin préconiserait une stratégie de communication plus «proactive», y compris la déclassification d’informations des services de renseignement pour «attribuer ouvertement la responsabilité des attaques hybrides à la Russie», ce qui, comme l’a noté l’hebdomadaire bruxellois, «a été difficile dans le passé».

En novembre 2024, les ministres des Affaires étrangères de six pays européens – Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne et Grande-Bretagne – avaient notamment accusé la Russie d’intensifier ses «activités hybrides» dans les pays de l’OTAN et de l’UE dans une déclaration commune.

Les ministres occidentaux avaient également condamné la Russie pour son «révisionnisme» et son «refus constant de mettre un terme à l’agression et d’engager des négociations significatives» ainsi que ses liens avec l’Iran et la Corée du Nord. En conséquence, ces chancelleries avaient appelé au renforcement du soutien militaire, économique et financier à Kiev, et salué l’octroi d’un prêt de 50 milliards de dollars par le G7.

La Russie accuse les Occidentaux de faire perdurer le conflit

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu’il était prêt à négocier avec l’Ukraine, mais en gardant à l’esprit les intérêts de Moscou.

À l’été 2024, il a posé comme conditions préalables à des négociations le retrait des troupes ukrainiennes des régions des républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que les régions de Zaporojié et de Kherson, la reconnaissance de ces quatre régions et de la Crimée comme territoires russes, ainsi que la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN.

Volodymyr Zelensky avait de son côté considéré ces conditions comme un «ultimatum» à la «Hitler», insistant sur la mise en œuvre de sa «formule de paix», qui contient une demande de retrait des troupes russes jusqu’aux frontières de 1991. Moscou rejette la possibilité de négociations sur la base de cette formule.

Dans le même temps, la Russie dénonce l’aide militaire apportée par l’Occident à l’Ukraine, insistant sur le fait qu’elle ne peut que prolonger le conflit, sans pour autant en modifier l’issue.

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