Le chef de la diplomatie saoudienne était en visite à Beyrouth le 23 janvier. C'est le premier haut responsable du royaume à se rendre au Liban depuis 2010. Riyad avait quitté le pays du Cèdre du fait de l'influence du Hezbollah dans le pays. L'Arabie saoudite attend néanmoins la formation d'un gouvernement.
Alors que l’influence iranienne, auparavant omnipotente, s’étiole désormais au Liban, la place vacante sera-t-elle prise par Riyad ?
À travers la visite à Beyrouth de son ministre des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, l’Arabie saoudite a officialisé jeudi son retour au Liban, dont elle s’était retirée en 2016 dans la foulée du bras de fer qui l’opposait à l’Iran. C’est le premier haut responsable du royaume à se rendre au Liban depuis 2010. Le chef de la diplomatie saoudienne a remis à Joseph Aoun une invitation officielle pour visiter l’Arabie saoudite.
Sa visite intervient après l’élection de Joseph Aoun à la présidence de la République et la désignation de Nawaf Salam pour former le futur gouvernement. Les Saoudiens reviennent aussi au Liban au lendemain de la guerre entre Israël et le Hezbollah, qui en est sorti considérablement affaibli.
Beyrouth attend les investissements des pétromonarchies
D’ailleurs, Riyad à l’instar des autres membres du quintet ont tout fait pour que Joseph Khalil Aoun soit élu à la tête de la République libanaise. L’émissaire saoudien, Yazid ben Farhane, avait fait plusieurs fois le déplacement dans la capitale libanaise. «Enfin !» a même lancé le chef d’État libanais lorsqu’il a accueilli le chef de la diplomatie saoudienne le 23 janvier dans le palais de Baabda.
De surcroît, le chef de l’État a remercié le royaume pour les efforts déployés en vue de redynamiser les institutions au Liban, espérant un retour proche des Saoudiens à Beyrouth. Néanmoins Riyad attend tout de même la formation d’un gouvernement par Nawaf Salam.
A ce propos, le président Joseph Aoun a promis, le 24 janvier, de redynamiser les relations entre le Liban et les pays du Golfe sur de «nouvelles bases de coopération» une fois le gouvernement de Nawaf Salam formé, rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle) en citant des propos qu’il a tenus lors d’une rencontre avec le chef de la diplomatie koweitienne, Abdallah Ali al-Yahya, en visite à Beyrouth. «Je suis certain que vous accorderez de l’aide à vos frères au Liban qui attendent votre retour», a insisté le président libanais en référence aux investissements des pétromonarchies du Golfe.
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