L'Assemblée nationale a exclu pour 15 jours le député insoumis Thomas Portes, auteur d'un tweet polémique sur Olivier Dussopt qui a provoqué un tumulte dans l'hémicycle.
Sous les protestations des Insoumis, les députés ont voté ce 10 février l’exclusion pour 15 jours du député La France insoumise (LFI) Thomas Portes, après que celui-ci a déclenché une polémique par un tweet. Dans celui-ci, l’Insoumis, ceint de son écharpe tricolore, se met en scène le pied posé sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail.
Monsieur le ministre @olivierdussopt retirez votre #ReformeDesRetraitespic.twitter.com/PXvgydps9i
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) February 9, 2023
Les élus se sont prononcés par un vote assis-debout, après une réunion du bureau de l’Assemblée qui avait proposé cette sanction. Il s’agit de la sanction disciplinaire la plus sévère pour les députés. Les débats sur la réforme des retraites doivent reprendre dans la soirée.
Alors que Thomas Portes commençait à défendre un amendement ce 10 février ans l’hémicycle, la majorité présidentielle a couvert ses propos de huées. «Calmez-vous collègues, y a pas de ballon ici», leur a lancé le député.
«Ne soyez pas étonné cher collègue», lui a ensuite dit Yaël Braun-Pivet. «Je crois que l’hémicycle vous demande des excuses», a-t-elle ajouté, sous les applaudissements de la majorité, de la droite et de du RN.
Exigeant de «l’impartialité» de la part de la titulaire du perchoir, la patronne du groupe LFI Mathilde Panot a demandé une suspension de séance.
A la reprise, les rappels au règlement se sont enchaînés. «Nous exigeons des excuses de votre part. Nous ne laisserons rien passer, jamais», a notamment affirmé la cheffe de file du groupe Renaissance Aurore Bergé. «Nous ne sommes pas du côté coupeurs de têtes», a aussi déclaré Jean-Louis Thiériot (LR).
A l’autre bord, Raquel Garrido (LFI) a accusé la majorité de «faire une obstruction» et «d’entraver le droit d’amendement» d’un élu.
Thomas Portes ne parvenait toujours pas à défendre son amendement, et une deuxième pause a été ordonnée par la présidente. «Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez votre réforme qui va sacrifier des milliers de gens», a ensuite affirmé Thomas Portes.
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