Le militant Damien Rieu a accusé le ministère des Armées d'avoir édité un calendrier avec la photo d'une femme portant le voile islamique. Le ministère l'a accusé de propager une fausse information, avant de se rendre compte qu'il avait raison.
Matinée mouvementée ce 7 novembre pour l’ancien candidat Reconquête aux élections législatives Damien Rieu : photo à l’appui, ce dernier a accusé le ministère des Armées de faire la promotion du voile islamique sur un calendrier.
Promotion du voile islamique sur un calendrier du Ministère des Armées @Armees_Gouv. pic.twitter.com/grbbbuSTkK
— Damien Rieu (@DamienRieu) November 6, 2022
Une accusation d’abord rapidement démentie par le ministère, qui a expliqué dans un tweet très partagé qu’il s’agissait d’un photomontage. «Soyez vigilants, ne relayez pas de fausses informations», a sommé aux internautes le ministère en conclusion. Cependant, alors que Damien Rieu maintenait son information en dépit de ce démenti – affirmant que le calendrier avait été distribué au personnel du Commissaire des Armées – le ministère a décidé de supprimer son message.
Dans une série de tweets publiés quelques minutes plus tard, le ministère des Armées a finalement reconnu que ce calendrier existait bel et bien, tout en niant toute responsabilité quant à sa publication : «Après vérification approfondie, le calendrier qui circule sur les réseaux sociaux est une initiative d’une équipe d’un service du ministère. […] Ce projet n’a jamais été validé par la hiérarchie. Produit interne d’un service, il n’a aucune valeur officielle.»
Après vérification approfondie, le calendrier qui circule sur les réseaux sociaux est une initiative d’une équipe d’un service du ministère.
➡️Il n’est en aucun cas le calendrier d'@Armees_Gouv comme cela a été affirmé ⤵️#NotreDéfensepic.twitter.com/UYyxy7x704— Ministère des Armées 🇫🇷 (@Armees_Gouv) November 7, 2022
«”C’est pas nous c’est un de nos services”… comme d’habitude en France les responsables ne sont pas responsables», a répliqué Damien Rieu qui a demandé au ministre de la Défense Sebastien Lecornu de lui présenter des excuses «pour la diffusion et le partage d’accusations mensongères à [son] égard».
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