Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a critiqué sur RTL, le 15 octobre, l'interdiction ces derniers jours en France de plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens, notamment la veille à Paris. D'autres pays occidentaux se sont avérés plus démocratiques, a-t-il fait valoir.
«La France fait ses propres choix, mais interdire les manifestations dans un pays démocratique quand ce ne sont pas des manifestations violentes ne me semble pas être juste, s’il n’y a pas d’indication que les manifestations pourraient dégénérer», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani à la radio RTL 102.5.
«Des manifestations pacifiques se tiennent aux Etats-Unis, qui est le pays le plus engagé dans la défense des Israéliens, y compris avec la présence de la marine militaire au large des côtes libanaises, et des manifestations se sont aussi tenues au Royaume-Uni», a souligné Antonio Tajani, également vice-Premier ministre.
Tajani tacle Darmanin
«Quand les manifestations deviennent violentes, c’est une autre question. Quand il existe des menaces pour la sécurité, c’est une autre question», a-t-il ajouté.
Antonio Tajani avait, au printemps 2023, exigé des excuses de Paris après des critiques formulées par Gérald Darmanin à l’encontre de Giorgia Meloni, que le ministre français de l’Intérieur avait estimé «incapable de régler les problèmes migratoires».
France : la police arrête des militants pro-palestiniens bravant l’interdiction de manifester
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a ordonné le 13 octobre l’interdiction systématique des «manifestations pro-palestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public».
Le 14 octobre, des échauffourées ont eu lieu entre forces de l’ordre et militants pro-palestiniens à Paris, qui ont voulu protester en dépit de l’interdiction. Des heurts ont en outre été signalés le 13 octobre à Francfort en Allemagne, où une interdiction a aussi été instaurée.
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