Dans un contexte politique instable en France, le Parti Socialiste s’est engagé dans des négociations budgétaires avec le gouvernement dirigé par François Bayrou. Ces discussions ont été condamnées par les Insoumis mais également dénoncées par le RN.
«Comment peut-on imaginer conclure un pacte de non-censure avec Bayrou, premier soutien de Macron depuis 7 ans ?». Le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard dénonçait dès le 6 janvier les négociations engagées par le Parti socialiste (PS) avec le gouvernement dans le cadre du budget 2025.
Comment peut-on imaginer conclure un pacte de non-censure avec Bayrou, premier soutien de Macron depuis 7 ans ?
Comment peut-on faire croire que l'on pourrait servir de marche-pied au retour de Borne, celle qui a passé en force la retraite à 64 ans ?
Comment peut-on envisager… https://t.co/d7zZ7tytwv
— Manuel Bompard (@mbompard) January 6, 2025
Le député Insoumis (LFI) s’est également adressé à son homologue et allié socialiste au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) lui déclarant sur le réseau social X : «Olivier Faure, réveillez-vous : le Nouveau Front Populaire a été constitué pour offrir une alternative au macronisme. Pas pour en assurer la continuité». Olivier Faure a ainsi demandé «un dialogue fructueux» avec l’exécutif, réclamant «des avancées significatives pour les Françaises et les Français».
"Nous voulons une négociation"
Olivier Faure s'exprime à la sortie des négociations pour le budget à Bercy pic.twitter.com/P7DCSJN5ls
— BFMTV (@BFMTV) January 6, 2025
Le PS n’est pas la seule composante du NFP à avoir engagée cette démarche, le Parti communiste et son secrétaire général Fabien Roussel a également défendu des négociations et un possible accord «s’il y a des ouvertures et la possibilités de changer la vie des gens». Les écologistes n’ont de leur côté pas encore pris de position officielle mais la députée Sandrine Rousseau, a déjà affirmé qu’elle voterait la censure avec les Insoumis déplorant «la continuation de ce qu’il y avait avant».
Laisser le bénéfice du doute ?
Darmanin à la justice,
Retailleau à l'intérieur
Genevard à l'agriculture,
Valls à l'outre-mer.
Quel doute il y a en fait? #censurehttps://t.co/gUfzmg6KYB— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) January 5, 2025
De son côté le Rassemblement national (RN) a affirmé par la voix de son porte-parole Andréa Kotarac que «Le Rassemblement national est le premier parti de France» et qu’il «a son mot à dire» et de déplorer un «mauvais signal» envoyé par le gouvernement de dialoguer avec la gauche.
L’initiative du PS de négocier un accord budgétaire vise à sortir de l’impasse politique et du risque de revivre une motion de censure du gouvernement. Ces négociations doivent se tenir jusqu’au 14 janvier, date à laquelle le Premier ministre François Bayrou prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement. Ce discours lui permettra d’exposer son projet à la tête du gouvernement et de donner les grandes orientations de son programme notamment en matière budgétaire.
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