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Le Sénat vote la suppression des privilèges des anciens présidents et Premiers ministres

Le Sénat vote la suppression des privilèges des anciens présidents et Premiers ministres

Les anciens présidents et chefs de gouvernement français pourraient ne plus disposer de certains avantages. Le sénat a adopté le 22 janvier, contre l’avis du gouvernement, un amendement au projet de loi de finances pour 2025 visant à mettre fin à ces dépenses estimées à 2,8 millions d’euros par an.

«Fin des avantages des présidents et anciens premiers ministres c’est voté et hop hop hop des économies».

La sénatrice centriste (UDI) de l’Orne Nathalie Goulet s’est réjouie sur le réseau social X du vote le 25 janvier d’un amendement au budget 2025 visant à mettre fin aux privilèges dont bénéficient les anciens Premiers ministres et les anciens présidents de la République. Le texte doit repasser devant l’Assemblée nationale.

«J’ai vérifié, personne n’est aux Restos du cœur».

Défendant son amendement, la sénatrice Nathalie Goulet estime que les anciens responsables politiques visés «ne sont pas des grands nécessiteux de la République, ils ont tous un certain nombre de retraites et ont tous des postes de consultant» et d’ironiser : «j’ai vérifié, personne n’est aux Restos du cœur».

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas ne s’est pas opposée au vote de cet amendement pourtant pas soutenu par l’exécutif. Interrogée sur BFM TV le 22 janvier, elle a déclaré : «Ça ne me choque pas qu’on ne loge pas à vie un ancien président ou qu’on n’assure pas sa sécurité jusqu’à la fin de sa vie.»

Chauffeurs, secrétaire, agents de services… La fin des privilèges

L’ensemble des dépenses des anciens chefs de gouvernement et d’État ont été recensées l’an passé par la députée Les Républicains (LR) Marie-Christine Dalloz, rapporteur spécial de la commission des finances, dans un rapport parlementaire.

Parmi les privilèges supprimés et évalués par l’élue on retrouve pour les Premier ministres la voiture avec chauffeur et le secrétariat. Ces dépenses sont particulièrement élevées car la France compte 16 anciens Premiers ministres toujours en vie. D’Édith Cresson (90 ans) à Gabriel Attal (35 ans), le coût total des dépenses a atteint 1,42 million d’euros en 2023, en hausse de 11% par rapport à l’année précédente.

Les anciens chefs de gouvernement les plus couteux son Bernard Cazeneuve (201 387 euros), Dominique de Villepin (197 534 euros) et Jean-Pierre Raffarin (167 467 euros).

Les anciens président de la République sont moins nombreux puisqu’il ne s’agit plus que de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ils sont, eux aussi, dotés d’un véhicule avec chauffeur, mais profitent également d’un cabinet doté de sept membres et de deux agents de services.

Les anciens présidents ont par ailleurs droit à des locaux meublés, équipés aux frais de l’État et leurs activités en lien avec leurs anciennes fonctions sont également prises en charge. Le rapport parlementaire de Marie-Christine Dalloz estime ainsi que 1,32 million d’euros ont été versés en 2023 rien que pour Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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