Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a indiqué que le retrait progressif de ses troupes du sud du Liban se poursuivrait au-delà des 60 jours prévus par l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah. L'armée israélienne continue ses actions de dynamitage mais également de recrutement d'agents sur place.
Alors que l’État libanais est en restructuration depuis l’élection du nouveau président de la République Joseph Aoun le 9 janvier et la nomination de Nawaf Salam à la tête du gouvernement, le pays du Cèdre se trouve déjà fasse à un défi de taille : l’armée israélienne ne va pas se retirer du Liban.
Le 24 janvier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a indiqué que le retrait progressif de ses troupes du sud du Liban se poursuivrait au-delà des 60 jours prévus par l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, estimant que Beyrouth n’avait pas «totalement» respecté ses engagements. Les autorités libanaises n’ont pas réagi dans l’immédiat à l’annonce d’Israël.
Des espions israéliens au Liban
L’armée israélienne a évacué toute la région côtière du sud du Liban, mais occupe encore des zones plus à l’est. «L’accord de cessez-le-feu n’ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait par étapes se poursuivra en accord avec les États-Unis», a indiqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
L’application de l’accord est censée être supervisée par les États-Unis et la France, mais celle-ci n’est pas mentionnée dans le communiqué. Une des conditions de cet accord stipule que «l’armée libanaise se déploie dans le sud du Liban» et impose «le retrait du Hezbollah au-delà du (fleuve) Litani».
Aucun délai officiel pour le retrait des Israéliens du sud du Liban n’a été fixé. Des informations suggèrent qu’ils pourraient prolonger leur présence de 30 jours supplémentaires, d’autres estiment que le retrait ne se fera pas avant le début du printemps, d’autant que le gouvernement Netanyahou a fixé au mois de mars la date du retour des habitants des localités du nord.
Outre les opérations de destruction, de démantèlement et de saisie d’armements et de missiles appartenant au Hezbollah, la présence israélienne vise plusieurs objectifs. Récemment, des cas de recrutement d’agents par Israël dans le sud du Liban ont commencé à émerger. Israël souhaite également prolonger sa présence aussi longtemps que possible pour activer les opérations de ses services de renseignements, notamment le Shabak, le Mossad et l’unité 8200.
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