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Liban : la France espère, en vain, calmer la situation entre le Hezbollah et Israël

En déplacement à Beyrouth, Catherine Colonna s'en est pris ouvertement au Hezbollah et à son allié iranien. «L'escalade doit cesser» avec Israël, a-t-elle affirmé. Malgré les avertissements de Paris, les deux ennemis frontaliers continuent de s'attaquer et Tsahal a évoqué les plans d'une intervention au pays du Cèdre.

Pour sa deuxième visite au Liban en l’espace de deux mois, la cheffe de la diplomatie française a fait part de sa vive «inquiétude» face aux tensions frontalières. «Le risque d’un engrenage demeure très élevé» au Sud-Liban, a prévenu la ministre française des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse le 18 décembre à la Résidence des pins, à Beyrouth.

Le jour de son départ en Israël, le 17 décembre, Catherine Colonna s’était fixée comme objectif de «contribuer à éviter l’embrasement régional». C’est au Liban, le lendemain, qu’elle a tenté de faire passer un message pour calmer la situation à la frontière libano-israélienne, alors que les combats font rage entre le Hezbollah et Tsahal. 

Vers une intervention israélienne au Liban ?

Catherine Colonna s’en est pris ouvertement au Hezbollah et à son parrain iranien: «Je pense ici à l’Iran ainsi qu’à tous ses affidés en Irak, en Syrie, en mer Rouge […] C’est une erreur.»

«L’escalade doit cesser», a-t-elle insisté. «Si le Liban se plongeait dans la guerre, il ne s’en remettrait pas», a-t-elle ajouté. 


En visite en Israël, Catherine Colonna à mi-chemin entre la solidarité et la condamnation des actions de l’État hébreu

Reste que le déplacement de la ministre française semble s’être limité à ces déclarations : lors de sa visite, elle n’a rencontré aucun cadre du parti chiite. 

La locataire du Quai d’Orsay a rencontré le général Aroldo Lazaro Saenz, commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), pour soutenir «son action en faveur de la paix et de la stabilité régionale». 

Indépendamment de sa visite pour tenter de calmer les ardeurs du Hezbollah, le parti chiite est toujours en conflit ouvert avec l’armée israélienne. Selon le site Al-Manar, le même jour que le déplacement de Catherine Colonna, le mouvement libanais pro-iranien a ciblé «deux plateformes du Dôme de fer» israélien, le système de défense antimissile de l’État hébreu, avec des tirs d’artillerie qui ont visé le nord de la localité israélienne de Kabri. Toujours le 18 décembre, un missile israélien s’est abattu sur une maison à proximité du lieu des funérailles d’un combattant de l’organisation armée. Deux blessés ont été recensés, a rapporté le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

D’après le Times le 18 décembre, compte tenu de la montée des tensions entre l’organisation d’Hassan Nasrallah et Israël, les autorités israéliennes planifieraient une opération terrestre au Liban visant à éliminer l’arsenal militaire du Hezbollah. Le quotidien britannique cite notamment le porte-parole militaire israélien, Jonathan Conricus, qui a prévenu que Tsahal avait «approuvé des plans et défini des calendriers de préparation» pour une intervention. 




L’armée israélienne largue des tracts au Sud-Liban, prévenant que le Hezbollah utilise des zones civiles


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