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L’Iran se réjouit du dialogue entre la Turquie et la Syrie

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a affirmé que Téhéran était «très content» du dialogue entre la Turquie et la Syrie, qui ont entrepris un processus de normalisation de leurs relations avec l'appui de la Russie.

«Nous sommes très contents de voir que les relations entre Damas et Ankara sont en train de changer», a déclaré ce 17 janvier le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian en visite en Turquie, lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu à Ankara.


Rencontre à Moscou entre les ministres turc et syrien de la Défense, une première depuis 11 ans

«Nous pensons qu’un quelconque développement positif entre les deux pays sera bénéfique pour notre région et nos pays», a ajouté Hossein Amir Abdollahian.

La Turquie et la Syrie ont récemment entrepris une normalisation de leurs relations, tendues depuis plusieurs années. Une rencontre tripartite a déjà eu lieu en décembre à Moscou entre les ministres turc, syrien et russe de la Défense, la première depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, qui a fortement tendu les rapports entre Ankara et Damas.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté indiqué qu’il pourrait rencontrer son homologue syrien Bachar al-Assad après des rencontres au niveau des ministres de la Défense puis des Affaires étrangères. Ankara soutient depuis 12 ans les rebelles syriens qui tentent de renverser le gouvernement du président Bachar el-Assad. 

«La fin de l’occupation» turque du territoire syrien, première exigence de Damas

Mevlut Cavusoglu a précédemment déclaré qu’il comptait rencontrer son homologue syrien Faisal Mekdad au cours de la deuxième quinzaine de janvier. Mais Bachar el-Assad a estimé la semaine dernière que les réunions syro-turques en cours, sous l’égide de Moscou, devraient d’abord aboutir à «la fin de l’occupation» turque du territoire syrien.

La Turquie a lancé depuis 2016 trois offensives sur le sol syrien contre les forces kurdes dans le nord, qui lui ont permis de contrôler une bande frontalière côté syrien. Une occupation dénoncée par Damas.

La possibilité d’une réconciliation entre les deux pays a alarmé les dirigeants de l’opposition syrienne, qui résident principalement dans les régions syriennes qui sont sous le contrôle indirect d’Ankara. Elle a également suscité l’inquiétude de Washington, mais a reçu l’appui de Moscou, principal soutien militaire de Damas. 




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