Les États-Unis et le Royaume-Uni ont effectué ce 12 janvier des frappes sur les Houthis au Yémen, qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques de navires en mer Rouge, en solidarité avec Gaza.
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vendredi 12 janvier
19h09 CET
Londres revendique la «légalité» de ses frappes au Yémen
Le Royaume-Uni a défendu la «légalité» de ses frappes menées avec les États-Unis contre les rebelles au Yémen, répétant avoir agi dans une situation de «légitime défense».
«Il faut qu’il soit clair pour les Houthis que nous sommes sérieux quand nous disons que leurs actions visant des navires britanniques et autres sont complètement inacceptables» a défendu David Cameron sur X.
«Le Royaume-Uni est autorisé par le droit international à recourir à la force dans de telles circonstances, lorsque la légitime défense est le seul moyen possible de faire face à une attaque armée réelle ou imminente, et que la force utilisée est nécessaire et proportionnée», a-t-il ajouté
L’armée britannique a déployé trois navires dans la région : le destroyer HMS Diamond, qui a selon Londres participé à repousser une attaque de drones houthie en début de semaine, le HMS Richmond et le HMS Lancaster, équipé d’un hélicoptère d’attaque. Quatre avions de combat Typhoon basés à Chypre ont participé aux frappes britannico-américaines.
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19h05 CET
Les Etats-Unis disent ne pas «chercher de conflit avec l’Iran»
«Nous ne cherchons pas de conflit avec l’Iran. Nous ne cherchons pas une escalade et il n’y a pas de raison qu’il y ait une escalade au-delà ce qui a eu lieu ces derniers jours», a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale sur la chaîne MSNBC.
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18h13 CET
Les intérêts américains et britanniques sont devenus des «cibles légitimes», selon les Houthis
«Tous les intérêts américano-britanniques sont devenus des cibles légitimes pour les forces armées yéménites après l’agression directe et déclarée contre la République du Yémen», a affirmé le Conseil politique suprême des Houthis dans un communiqué publié par leurs médias officiels.
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16h16 CET
Dans plusieurs villes de la province de Saada, fief historique des Houthis, les rebelles yéménites ont organisé des manifestations massives pour dénoncer les bombardements américano-britanniques de ce 12 janvier. Le porte-parole du mouvement promet de viser «toutes les cibles hostiles sur terre et en mer pour défendre le Yémen».
Après les raids américano-britanniques, les Houthis organisent des manifestations de masse au Yémen
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14h59 CET
Rome a refusé de participer à l’opération des États-Unis et du Royaume-Uni
L’Italie a refusé de participer aux frappes américano-britanniques contre les Houthis, a indiqué une source gouvernementale à l’agence Reuters.
Celle-ci a rapporté que Rome préférait poursuivre une politique «d’apaisement» en mer Rouge.
Aussi a-t-elle expliqué que le gouvernement aurait eu besoin du soutien parlementaire pour participer à une telle action militaire, une approbation rapide étant difficilement concevable.
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14h48 CET
Erdogan dénonce une réponse occidentale «disproportionnée»
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une réponse «disproportionnée» après les bombardements américains et britanniques contre les rebelles houthis au Yémen.
«Toutes ces actions constituent un usage disproportionné de la force», a déclaré le chef de l’État turc qui s’exprimait devant les journalistes à l’issue de la grande prière du vendredi.
«L’Amérique et Israël utilisent cette même force disproportionnée contre les Palestiniens et les Britanniques marchent dans les pas des États-Unis. Ils cherchent à créer un bain de sang en mer Rouge», a-t-il ajouté.
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13h35 CET
Des frappes «illégitimes», selon le Kremlin
«Nous les condamnons», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov devant la presse, assurant que les frappes anglo-saxonnes contre les Houthis étaient «illégitimes» au regard du «droit international».
Le Kremlin dénonce les frappes «illégitimes» des États-Unis et du Royaume-Uni contre les Houthis
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12h15 CET
Les Houthis responsables de l’escalade, selon la France
Les rebelles houthis au Yémen portent selon Paris «la responsabilité extrêmement lourde de l’escalade régionale», a estimé Paris.
La France, qui a déployé une frégate dans la zone, «exige que les Houthis mettent fin immédiatement» à leurs attaques et rappelle que les États ont «le droit» d’y réagir, selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.
Paris «continuera à assumer ses responsabilités et à contribuer à la sûreté maritime dans cette zone en lien avec ses partenaires», ajoute le Quai d’Orsay, rappelant que la frégate Languedoc avait détruit des drones dans la zone en décembre.
Le 11 janvier, le vice-amiral Emmanuel Slaars, commandant des opérations françaises dans l’océan Indien, avait précisé que le dispositif militaire de la France en mer Rouge restait «sous commandement français», sans «aucune subordination» au partenaire américain. Il avait en revanche évoqué «une répartition géographique intelligente des efforts».
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12h05 CET
Alors que les Houthis ont été visés par une force multinationale menée par Londres et Washington, l’Iran a fermement condamné une «violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Yémen». Les Houthis ont averti que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient commis «la plus grande folie de leur histoire».
Le Hezbollah et l’Iran condamnent «l’action arbitraire» américano-britannique contre les Houthis
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11h58 CET
Les Houthis rapportent 73 raids
«L’ennemi américano-britannique […] a mené 73 raids, ciblant la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeidah, Taïz, Hajjah et Saada. Ces raids ont entraîné la mort de cinq martyrs et blessé six autres membres de nos forces armées», a déclaré le porte-parole des Houthis Yahya Saree sur son compte X (ex-Twitter), affirmant que cette «agression» ne resterait pas sans réponse.
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8h17 CET
Des frappes américaines et britanniques visant des villes yéménites ont eu lieu dans la nuit du 12 janvier, impliquant des avions de combat et des missiles Tomahawk.
Quatre frappes aériennes ont été menées sur une base aérienne militaire près de l’aéroport international de Sanaa, la capitale du Yémen.
Cinq frappes aériennes ont ciblé les Houthis à l’est de Hodeidah. Des frappes ont également été menées contre des cibles dans la ville elle-même, située sur la côte de la mer Rouge, à l’ouest du pays, et à la périphérie du port.
L’aéroport de Hodeida a été touché par huit frappes aériennes. La ville de Taiz, dans le centre du Yémen, a été bombardée et deux autres frappes aériennes ont touché un camp militaire à l’est de la ville de Saada, au nord.
Joe Biden «n’hésitera pas» à «ordonner d’autres mesures» pour protéger l’Amérique et le commerce international, selon le communiqué de la Maison Blanche.
Biden revendique un «succès»
Le président américain a revendiqué un «succès». Il a précisé que cette opération «défensive», menée en réponse aux attaques des Houthis contre des navires marchands transitant en mer Rouge, avait obtenu le «soutien» de l’Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas.
Un haut responsable gouvernemental américain cité par l’AFP a assuré que les frappes américaines et britanniques contre les Houthis au Yémen avaient visé «spécifiquement» des «infrastructures de missiles, de radars et de drones».
Il a répété que selon les États-Unis, l’Iran était «l’un des principaux sinon le principal soutien» du groupe Ansar Allah, et que Téhéran lui avait fourni à la fois les armements et des renseignements utilisés pour les frappes.
Les États-Unis ont, selon ce haut responsable qui a requis l’anonymat, une «responsabilité historique particulière dans la défense» des grandes voies maritimes du commerce international. Il a indiqué que Joe Biden avait demandé le 1er janvier à son équipe de sécurité nationale de préparer des options militaires, ajoutant que le président avait décidé de mener les frappes après une attaque des Houthis le 9 janvier.
Les Houthis ont répliqué avec des missiles de croisière contre des cibles américaines et des milices alliées à l’Iran ont visé des bases de l’armée américaine en Irak.
Mer Rouge : «Toute attaque américaine ne restera pas sans réponse», menace le chef des Houthis