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Macron annonce 238 nouvelles brigades de gendarmerie, une mesure superficielle selon la droite

L’annonce de 238 nouvelles brigades de gendarmerie en France par Emmanuel Macron le 2 octobre a suscité de vives critiques à droite, les têtes d’affiche déclarées aux élections européennes exigeant des mesures pénales ou migratoires plus profondes.

Emmanuel Macron avait promis la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie : il y en aura finalement 38 de plus. Parmi celles-ci, l’AFP précise qu’il s’agira majoritairement de camions mobiles inédits pour «se redéployer sur le terrain» dans les zones rurales ou péri-urbaines. L’opposition de droite dénonce une manœuvre politique sans intérêt.

Le RN et Reconquête en embuscade

«On a beau mettre tous les effectifs de police et de gendarmerie que l’on veut, sans réponse pénale ferme, le problème ne se réglera jamais», a dénoncé la candidate Reconquête aux élections européennes Marion Maréchal sur CNEWS.

Une sortie qui fait écho à celle du président du Rassemblement national et candidat aux européennes Jordan Bardella : «Il faut surtout expulser les délinquants étrangers. L’immigration est vecteur d’insécurité dans notre société», a-t-il riposté sur France 2 dans l’émission Télématin. Il a en outre affirmé vouloir que «les européennes [soient] un référendum sur l’immigration».

Chez Les Républicains, la question a suscité moins d’emballement. Le maire LR de Tourrette-Levens dans les Alpes-Maritimes, Bertrand Gasiglia, s’est lui montré plutôt favorable à la mesure en déclarant à propos des brigades : «Les voir arriver sur nos communes est toujours un motif de grande satisfaction.»

Un «réinvestissement […] historique», selon Macron

La gauche a peu commenté les annonces présidentielles en matière de gendarmerie, si ce n’est le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard qui a dénoncé «l’hyperprésidence» d’Emmanuel Macron au micro de Sud Radio ce 3 octobre au matin.

Le président, lui, s’est félicité le 2 octobre, dans des propos rapportés par l’AFP, de «ce réinvestissement […] historique» à propos d’une caserne de gendarmerie à Tonneins dans le sud-ouest du pays. L’investissement consenti doit, selon l’Élysée,0 compenser en partie les plus de 500 brigades supprimées entre 2007 et 2016 sous les présidences Sarkozy et Hollande.

Parmi les 238 brigades qui verront le jour entre novembre 2023 et l’année 2027, 93 seront fixes et 145 mobiles, selon l’exécutif. Ces brigades seront accompagnées de 2 144 postes de gendarmes supplémentaires.

En dehors de Paris, tous les départements accueilleront entre une et quatre brigades nouvelles, ainsi que les territoires d’Outre-mer. La répartition n’est cependant pas sans faire des jaloux. Le député RN de l’Ain Jérôme Buisson dénonce ainsi sur X (ex-Twitter) une répartition électorale des brigades avec des effectifs concentrée sur les fiefs macronistes dans son département.




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