Le lendemain de l'imposition par les États-Unis de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe, le ministère russe des Affaires étrangères a clairement indiqué que ces actions inamicales ne resteraient pas sans réponse et a souligné qu'elles étaient avant tout préjudiciables à la population américaine.
«Les actions hostiles de Washington ne resteront évidemment pas sans réponse et seront prises en compte dans notre stratégie économique extérieure. Nous continuerons à réaliser des projets nationaux ambitieux dans les domaines de la production de pétrole et de gaz, de la substitution des importations, des services pétroliers et de la construction de centrales nucléaires dans des pays tiers. Malgré les agitations de la Maison Blanche et les ruses du lobby russophobe en Occident, qui cherche à entraîner l’industrie énergétique mondiale dans la “guerre hybride” lancée par les Américains contre la Russie, notre pays reste toujours un acteur clé et fiable sur le marché mondial des carburants», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans son communiqué suite à l’imposition par les États-Unis de nouvelles sanctions à l’encontre du secteur énergetique russe.
Le texte indique que la tentative de Washington d’imposer une «défaite stratégique» à Moscou a échoué. Malgré les sanctions qui visaient à affaiblir l’économie russe, celle-ci a non seulement résisté mais continue même de croître. Dans ce contexte, les efforts de l’administration sortante de la Maison Blanche cherchent à bloquer ou à rendre impossible toute relation commerciale entre les États-Unis et la Russie, surtout pour les entreprises américaines.
Il est également mentionné que tout cela se fait au détriment des intérêts non seulement des alliés américains en Europe, qui sont contraints de choisir des livraisons américaines plus chères et moins stables, mais aussi de la population américaine qui subit de graves incendies en Californie : «L’opinion des Américains sur la hausse des prix du carburant importait avant l’élection présidentielle en novembre, lorsque les produits pétroliers russes étaient achetés par le biais d’intermédiaires, mais peut désormais être ignorée».
Joe Biden, président des États-Unis, n’a pas caché une vérité amère lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche le jour de l’imposition des sanctions : «Il est probable que les prix du gaz augmentent de trois à quatre centimes par gallon».
«En conséquence, le prochain président, qui ne pourra pas lever ces sanctions sans l’approbation du Congrès, se retrouvera dans une politique de terre brûlée, à la fois au sens propre et au sens figuré», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
Une nouvelle vague de sanctions
Le 10 janvier, les États-Unis ont dévoilé de nouvelles sanctions visant le secteur énergétique russe, marquant un énième durcissement politique. Selon le Trésor américain, ces restrictions concernent plus de 200 entreprises, 180 navires et plusieurs dirigeants. Parmi les entités visées figurent des géants comme Gazprom Neft, Surgutneftegaz et Rosatom, ainsi que leurs nombreuses filiales. Ces mesures incluent également une interdiction pour les entreprises américaines de fournir des services pétroliers en Russie. Elles entreront en vigueur le 27 février.
Ce paquet de sanctions arrive moins de deux semaines avant la fin du mandat de Joe Biden. Le président élu Donald Trump a critiqué cette approche du conflit en Ukraine et s’est engagé à mettre fin aux hostilités.
Le Kremlin a dénoncé ces mesures comme étant «illégales et contraires aux principes du libre-échange», tout en affirmant que la Russie était prête à faire face à cette pression. Gazprom Neft a souligné que l’entreprise assurait «la stabilité des processus opérationnels et des chaînes de production grâce à la mise en œuvre de projets de souveraineté technologique».
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