France

«Méconnaissance de l’Histoire» : le président du Sénat s’en prend à Emmanuel Macron

«Méconnaissance de l’Histoire» : le président du Sénat s'en prend à Emmanuel Macron

Le président du Sénat Gérard Larcher a réagi ce 17 octobre à des propos attribués au président français Emmanuel Macron sur la création de l’État d’Israël. Le troisième personnage de l'État s’est déclaré «stupéfait» de ces propos supposés et a dénoncé une «méconnaissance de l’Histoire».

«Méconnaissance de l’Histoire» : le président du Sénat s'en prend à Emmanuel Macron

Fonds russe d’investissement direct : la part des BRICS dans le PIB mondial pourrait dépasser les 50%

«Est-ce qu’Emmanuel Macron s’est souvenu de la déclaration Balfour ? Est-ce qu’il a conscience de ce qui s’est passé pendant et après la Shoah ?» Sur le plateau d’une matinale, le président du Sénat Gérard Larcher a vivement réagi à des propos prêtés au président français.

Selon Le Parisien, Emmanuel Macron aurait déclaré le 15 octobre lors d’un Conseil des ministres que «M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU». «Par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU» aurait-il enchéri, alors que la question du conflit au Proche-Orient était abordée.

Des propos supposés qui avaient suscité une vive réaction du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ainsi que du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Remise en question de la légitimité de l’existence d’Israël : «Il y a comme un doute», estime Larcher

Troisième personnage de l’État, le Républicain (LR) Gérard Larcher n’a pas mâché ses mots contre le président de la République. Se déclarant «stupéfait», il a estimé qu’il s’agissait d’une «méconnaissance de l’histoire de la naissance de l’État d’Israël», qui selon lui n’est pas né d’un «acte notarié uniquement reconnu par l’Onu».

S’il a pris quelques précaution en affirmant qu’il «ne le soupçonne de rien», Gérard Larcher a néanmoins estimé qu’«il y a comme un doute» lorsque la journaliste l’interroge sur le fait qu’à ses yeux Emmanuel Macron aurait pu «remettre en cause l’existence de l’Etat hébreu ».

Le président du Sénat a cependant tenu à affirmer qu’«Israël doit respecter la Finul» faisant référence à la Force intérimaire des Nations unies au Liban, une unité de Casques bleus attaquée par Tsahal. «Mais au nom de cela, on ne peut pas mettre en doute l’existence de l’État d’Israël» a-t-il enchaîné. Gérard Larcher a par ailleurs déclaré être favorable à la solution à deux États, en insistant : «mettre en doute l’existence d’Israël touche pour moi à des questions fondamentales».

Dans cette polémique autour des propos qu’aurait tenus le président français, celui-ci a été vivement critiqué sur sa droite. Avant l’intervention médiatique de Gérard Larcher, le député et président de l’Union des Droites Républicaines (UDR) Éric Ciotti avait dénoncé sur X : le «mépris et la condescendance du président Macron envers notre allié israélien en guerre contre le terrorisme islamiste est une faute».

Le député Rassemblement National Julien Odoul avait également eu des mots durs, sur le réseau social américain, à l’encontre d’Emmanuel Macron affirmant qu’il «donne du crédit aux discours de haine des amis du Hamas».

Le journaliste et spécialiste du Proche-Orient Georges Malbrunot a de son côté évoqué des documents, sur le site de l’ambassade d’Israël en France, qui selon lui donnent «raison au président de la République».

Au début du mois d’octobre, le président français s’était déjà attiré les critiques de l’État hébreu et de ses soutiens en France en se déclarant favorable à l’arrêt des livraisons à Israël d’armes utilisées à Gaza.

Les États-Unis privilégient les jeunes dans la formation des pilotes ukrainiens de F-16

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Back to top button