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Mélenchon relaxé après une plainte en diffamation de l’ex-premier président de la Cour des comptes

Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a été relaxé après une plainte en diffamation déposée à son encontre par l'ancien premier président de la Cour des comptes François Logerot.

La 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris a, le 26 janvier, déclaré «nulle» la plainte avec constitution de partie civile déposée par François Logerot, président de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) entre 2005 et 2020.

Le magistrat français, désormais âgé de 86 ans, présent à l’audience, reprochait à Jean-Luc Mélenchon des propos diffusés dans des vidéos et dans un livre après que la CNCCFP eut effectué un signalement portant sur des soupçons d’irrégularité des comptes de LFI lors de la campagne présidentielle de 2017.


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Ce signalement avait ouvert la voie à une enquête préliminaire et à des perquisitions au siège de LFI et au domicile de Jean-Luc Mélenchon.

Dans les vidéos mises en ligne en octobre 2018, juste après les perquisitions, Jean-Luc Mélenchon qualifiait notamment François Logerot d’«incapable» et de «crétin» ou encore de «président failli de commission de contrôle des comptes de campagne».

Pour le tribunal, s’il y a bien «une dose d’exagération» dans les propos poursuivis, ces derniers «ne dépassent pas les limites admissibles de la liberté d’expression». Le tribunal relève en outre que les propos de Jean-Luc Mélenchon sont «dénués de caractère vulgaire ou ordurier».

Mélenchon bénéficie de «l’excuse de la bonne foi»

Concernant les passages du livre «Et ainsi de suite» dénoncés par François Logerot et dans lesquels Jean-Luc Mélenchon dénonçait l’augmentation de salaire de François Logerot de 57% après ce signalement et concluait «l’ingratitude est mal acceptée dans ces milieux», le tribunal a jugé que le chef de file des insoumis pouvait bénéficier de «l’excuse de la bonne foi».

Dans l’affaire des comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle de 2017, la cour d’appel de Paris a validé en septembre dernier les mises en examen prononcées dans cette enquête. 

L’association L’Ere du peuple, qui fut prestataire du candidat lors de sa campagne de 2017, a ainsi été mise en examen en février 2022 pour faux, usage de faux, escroquerie et tentative d’escroquerie aggravée.

La mandataire financière du candidat LFI, Marie-Pierre Oprandi, a elle été mise en examen en avril 2021 pour prêt illicite de main-d’œuvre et usage de faux, puis en septembre 2021, le député LFI Bastien Lachaud, qui était alors salarié en tant que trésorier de l’association, était à son tour poursuivi, principalement pour prêt illicite de main-d’œuvre, faux, escroquerie et tentative d’escroquerie.

Jean-Luc Mélenchon conteste toute infraction dans cette enquête et dans une seconde information judiciaire, toujours en cours, concernant l’emploi des assistants parlementaires de LFI au parlement européen.




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