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Mercosur : levée de boucliers en France contre l’accord de libre-échange

Mercosur : levée de boucliers en France contre l'accord de libre-échange

L’accord UE-Mercosur fait l’objet de vives critique dans la classe politique française. 600 parlementaires ont fait savoir à la présidente de la Commission européenne leur opposition au texte. Dans le même temps la mobilisation agricole a repris.

Dans un courrier de seulement trois pages, 600 parlementaires français ont fait savoir leur opposition à «l’approbation de l’Accord d’association entre l’Union Européenne et le Mercosur». C’est le sénateur Ecologiste Yannick Jadot qui avait pris l’initiative de ce texte adressé à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et signé par des députés, des sénateurs et des eurodéputés.

Le texte n’a pas été proposé à la signature aux élus du Rassemblement national (RN) et de l’Union des Droites pour la République (UDR) qui sont également opposés à l’accord européen.

L’accord entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie) porte sur des mesures de libre-échange qui inquiètent les producteurs français mais aussi les écologistes.

Des élus unanimement remontés

Parmi les 600 signataires, des causes diverses contre le traité sont évoquées. L’eurodéputé socialiste François Kalfon évoque par exemple la filière bovine et le risque de voir «du bœuf à l’hormone de croissance […] nourri aux farines de viande» arriver dans les assiettes des Français.

Le sénateur Didier Marie résume de son côté ce qu’il qualifie d’accord : «inacceptable sur le plan économique, social et environnemental». L’eurodéputé écologiste Jean-Marc Martin dénonce lui la création d’«une concurrence déloyale entre producteurs agricoles sud-américains et européens».

Mardi 12 novembre, à l’Assemblée nationale, c’est un député RN, Emmanuel Blairy, qui interpellait la ministre de l’Agriculture Annie Genevard : «cet accord est dangereux pour l’environnement, notre santé et nos paysans. Déjà accablés par les normes, ils n’ont aucune alternative : ils se sentent trahis et abandonnés».

Le retour des manifestations agricoles

La Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), premier syndicat du secteur appelle à une mobilisation à partir du lundi 18 novembre. Un mouvement suivi par sa branche jeunesse, Jeune Agriculteurs dont le président Pierrick Horel a demandé le 13 novembre au micro de RTL «à Emmanuel Macron de prendre la parole publiquement à Bruxelles».
Le syndicat indépendant Coordination rurale, a lui fait valoir plusieurs actions locales et prévoit des mobilisations «devant les préfectures pour une ultime négociation» le 19 novembre.

A gauche, la Confédération paysanne a également fait part de son hostilité au texte participant notamment à une manifestation à Bruxelles le 13 novembre et prévoyant une mobilisation devant le ministère de l’Économie et des Finances à Paris en milieu de journée.

Après des manifestations d’ampleur des agriculteurs au début de l’année 2024, la fin d’année pourrait voir converger une nouvelle fois des tracteurs vers Paris. Une gronde agricole dans un contexte social tendu alors que des mouvements de grève sont aussi annoncés dans les secteurs aérien et ferroviaire.  

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